Hier, le Courrier des stratèges se tenait sur le pied de guerre lorsqu’il a appris que contre toute attente, l’Assemblée Nationale ne faisait pas passer le projet de loi « Gestion de sortie de crise sanitaire » comportant l’instauration d’un pass sanitaire. Les cartes ont été rebattues cette nuit.
Hier matin, le 11 mai 2021, un retournement de situation avait eu lieu, après une motion de rejet présenté par le PS rejeté par les députés. Cette première réaction du Parlement français portait à croire que le vote serait majoritairement en faveur du projet de loi de « gestion de sortie de crise sanitaire ». Ce projet inclut l’usage d’un pass sanitaire pour les frontières – lesquelles ? – et pour les grands événements, dans le domaine du loisir (exemple, Roland Garros) et de la culture. La centralisation des données privées des citoyens est au cœur du débat pour les parlementaires.
Faux débat et jeux d’alliance avec le pouvoir exécutif
Les Républicains, La France Insoumise, le parti socialiste se sont présentés explicitement contre. LREM a voulu tenir tête à Olivier Véran mais a fini par se remettre dans le rang du gouvernement. Le MoDem avait une position girouette : il a d’abord soutenu LREM, pour finalement voter contre dans l’après-midi du 11 mai 2021, car selon le Député Philippe Latombe, « Il n’y a pas eu de dialogue et d’écoute » sur « les lignes rouges » concernant le pass sanitaire. Les députés avaient rejeté le 11 mai après-midi l’Article Premier à 108 voix « contre » et 103 « pour ».
Un Parlement « méprisé » mais une opposition absente
Finalement, le gouvernement a porté au vote ce même projet de loi comme amendement, dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 mai 2021, après réécriture du premier article. Le résultat : 208 votes pour et 85 contre. Aucun député du RN n’était présent (Catherine Pujol bien qu’annoncée n’a apparemment pas pris part au vote), seulement huit membres sur les 17 députés LFI et dix du parti socialiste sur 29… Le MoDem a majoritairement voté « pour » ou sept se sont abstenus et, sur les 104 votants LR, seulement 36 ont voté « contre ». Les derniers combattants ont-ils battu retraite ?
Démocratie en danger
Outre le peu d’éthique garantie qu’engendrera un tel pass sanitaire numérique, on peut noter l’absence de volonté du gouvernement et des « pseudos » oppositions à respecter le jeu démocratique et ainsi défendre les électeurs qui les ont élus. Par conséquent, ils agissent contre le « demos », contre le bien commun et renforcent le pouvoir présidentiel qui semble pourtant essoufflé et de plus en plus rejeté par une majorité de Français de moins en moins silencieuse.
Il a toujours été clair que c’était eux contre nous, sauf que maintenant, même les plus obtus arrivent à le voir – il est grand temps de benner tout ça dans la poubelle de l’Histoire pour créer quelque chose de différent qui mettra le citoyen au centre des décisions qui le concernent et s’ils s’y opposent, tant pis pour eux.
Triste vote. Une fois de plus le parlement est piétiné par l’exécutif. Et quelle incohérence : on nous dit que ce passeport nous permettra d’assister à des rassemblements mais dans le même temps on interdit aux personnes vaccinées de retrouver une vie normale ou de sortir après le couvre feu.
Ce passeport vaccinal est une tartufferie et surtout un dangereux cheval de Troie. Pour l’instant on nous parle de grands rassemblements, mais comme pour les autres mesures, comme pour le masque, les modalités d’applications vont se faire de plus en plus restrictives. Qui aurait pensé il y a seulement un an qu’on obligerait les enfants de 6 ans à le porter ?
Lorsque la crise sera passée, ce passeport sera utilisée à la moindre grippe comme un instrument de contrôle avec des objectifs bien politiques, on pense notamment aux manifestations. Ce n’est bien évidemment pas un dispositif sanitaire. Et comme d’habitude c’est la démocratie qui trinque. Quelle déshonneur !
Mais non là aussi, dans la précédente rubrique c’était le signe d’un échec pour Macron, dans celle-ci les masques tomberaient.
Les masques sont tombés à l’élection de Macron, incapable comme les autres, à la différence, de taille, que cette présidence marque la fin de nos institutions, la fin de la France, la fin de l’hypocrisie.
Juste avant c’était déjà le cas mais une divine comédie se jouait, les acteurs s’opposaient dans un théâtre convenu, l’un donnant le change à l’autre, la direction des affaires ne déviant pas du cap.
L’ère Macron c’est le glas pour ceux qui croyaient naïvement que le mot démocratie avait un sens et surtout une réalité (les mots ont encore un sens, ce qui dénonce que la démocratie n’a jamais été en place nulle part dans le monde).
C’est officiel, les décisions se prennent en comité restreint, hors des murs, tout le reste n’étant que gesticulations vaines.
je ne suis pas d’accord, c’est tout-à-fait la décision qu’il fallait prendre pour envisager les évènements sportifs ou culturels sans crainte et le retour à la normale, car, pour l’application de la méthode du « fromage suisse » à la prévention de la pandémie covid-19, c’est une plaque de défense supplémentaire : https://www.officiel-prevention.com/dossier/formation/formation-continue-a-la-securite/application-de-la-methode-du-fromage-suisse-et-du-nudging-a-la-prevention-de-la-pandemie-covid-19
Vous croyez un retour à la normale ?.
Vous croyez au Père Noël.
Tous les motifs seront bons pour que nos gouvernants au nom de “notre bien qu’ils disent”, appuis encore un peu plus sur les conditions de nos libertés que bientôt il faudra demander une autorisation pour aller passer !!.????
Les masques tombent? Comme disait Sibête, c’est pas facile à mettre, à la prochaine épidémie il en faudra à agrafer
Ce pass sanitaire est-il conforme à la Constitution et aux lois en vigueur en France? Est ce qu’il ne sera pas censuré par le Conseil Constitutionnel ou le le Conseil d’État?