"Emmanuel Macron veut empêcher que l'élection présidentielle se déroule dans la sérénité. Comment interpréter différemment le discours du lundi 12 juillet au soir dans lequel le Président a annoncé la vaccination obligatoire pour les soignants, la généralisation du recours au pass sanitaire et ouvert la perspective d'une restriction des droits des "non vaccinés"? Au point que l'on se demande si le président ne cherche pas à mettre en place un système où seuls les vaccinés aient accès aux bureaux de vote en avril 2022. A court terme, le Président a obtenu ce qu'il recherchait sans doute: le silence de ses opposants déclarés." Malheureusement nous n'avons pas un mot à changer à ce que nous écrivions dans notre dernier numéro avant la pause estivale. Alors que 400 000 personnes au moins ont manifesté tous les samedis depuis le 17 juillet, les (éventuels) challengers du Président à droite apparaissent incapables de comprendre que l'affrontement du printemps prochain n'opposera pas des personnes ou des partis mais ennemis et défenseurs de la démocratie. La droite a l'occasion historique de brandir le drapeau des libertés contre le "fascisme gris" d'Emmanuel Macron.
Pourquoi Xavier Bertrand et Valérie Pécresse progressent très peu dans les sondages
Comme Xavier Bertrand (1) continue à faire de l’antinationisme primaire en insultant le parti qu’il s’obstine à appeler “Front National” et (2) comme il ne s’est pas emparé du refus du pass sanitaire, il est condamné à faire du surplace dans les sondages. Dans la 10è édition du sondage Harris Interactive en vue de l’élection présidentielle, le président de la Région Haut de France confirme qu’il stagne à 16 ou 17%. Depuis sa réélection à la tête de la région, il n’a donc gagné que 3 ou 4 points. Or son objectif était d’être passé au-dessus de 20% début septembre, pour faire entrer en turbulence le duo Macron-Marine Le Pen. Or les deux favoris ne bougent pas – autour de 25%.
Du coup, Valérie Pécresse a pensé qu’elle pouvait s’engager dans la brèche. Elle a annoncé sa candidature le 22 juillet dernier. L’effet de l’annonce après une bonne victoire aux régionales (l’inverse de la séquence Bertrand) la fait monter, dans le même sondage, de 10 à 13%. Là encore on est loin de l’effet escompté. La candidate à la candidature annonce que c’est le tour des femmes. Elle se décrit comme “deux-tiers Merkel, un tiers Thatcher” – sans voir que cette combinaison est impossible et n’est qu’une figure rhétorique relevant du “en même temps” macronien.
Le plus intéressant, c’est que Xavier Bertrand et Valérie Pécresse se livrent à une surenchère sarkozyste, réclamant sécurité, contrôle de l’immigration et rétablissement de l’autorité de l’Etat. Dans un entretien croisé chez Atlantico, le lecteur intéressé verra Jean-Eric Schoettl – l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel qui, selon nos informations, travaille discrètement sur la notion de “moratoire de l’immigration” pour Michel Barnier – dire son enthousiasme pour le discours “régalien” et ferme des deux candidats à la candidature, tandis que j’exprime mon scepticisme: “Ce dont Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ne se rendent pas compte, c’est que l’électorat qu’ils devraient conquérir, à droite, a été choqué par la parole non tenue de Nicolas Sarkozy. On ne les y reprendra pas. En réalité, quand on regarde les chiffres de près, après un début catastrophique d’inaction, il y a bien eu dans la seconde moitié du quinquennat Sarkozy, un recul de l’immigration. Mais c’était trop tard pour être perçu ! Pire, même, l’idée s’est répandue – fausse mais bien ancrée – qu’il y avait eu accélération de l’immigration sous Nicolas Sarkozy. En fait, cela relève de la conviction, de plus en plus répandue chez nos compatriotes, que non seulement les politiques ne font pas ce qu’ils disent mais qu’ils ne disent pas ce qu’ils font réellement“. Et puis, les deux candidats n’ont pas voulu prendre position contre le pass sanitaire !
Comment les candidats de droite se condamnent à rester sous la barre des 20%
La méthode politique, en démocratie, pour gagner, est beaucoup plus simple que ce que l’on croit. Pour gagner une présidentielle, il s’agit d’identifier les groupes au sein desquels on a plus de chance de passer que ses adversaires et trouver un dénominateur commun entre ces groupes. Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ont-ils des chances de faire mieux que Macron auprès des défenseurs du pass sanitaire? Certainement pas. Se battre intelligemment, en fédérant des vaccinés et des non-vaccinés, contre le pass sanitaire les mettra-t-il en porte-à-faux avec leur électorat? Certainement pas, non plus, s’ils ont intelligence de tenir un discours modéré sur le vaccin, rassurant, plein de bon sens, comme le formulent certains médecins. Auraient-ils eu quelque chose à perdre à se rendre à une manifestation pour les libertés? A part des quolibets dans les médias subventionnés durant quelques jours, ils n’ont que des voix à gagner tant il est vrai que, contrairement à ce que racontent des journalistes qui ne vont plus sur le terrain, les classes moyennes se mêlent aux classes populaires dans les manifestations du samedi. Les manifestations du samedi sont l’expression – nombreuse puisqu’on peut estimer à 400 000 au moins le nombre de manifestants – d’une révolte des “deux-cents villes” moyennes, celles qui permettront de refaire le maillage territorial pour échapper à l’opposition stérile entre métropoles et France périphérique. C’est dans ces publics qui scandent “liberté et responsabilité” que la droite pourrait trouver des réserves de voix pour franchir à coup sûr la barre des 20%.
Mais cela, aucun candidat à la primaire ne semble l’avoir compris: ni Philippe Juvin, ni Bruno Retailleau, ni Eric Ciotti, ni Michel Barnier ne se positionnent différemment de Valérie Pécresse et Xavier Bertrand.
De façon intéressante, Eric Zemmour non plus n’a pas voulu reprendre à son compte le combat des antipass – ou seulement tardivement dans Valeurs Actuelles. Quand je lui ai posé la question, au mois de juillet, il m’a expliqué ne pas vouloir se perdre sur un terrain secondaire et quitter le terrain principal, celui de la défense de l’identité et de la lutte contre l’immigration. Comme si ce n’était pas le même gouvernement qui pratiquait en même temps l’immigration sans contrôle et le pass obligatoire. Au total, comme Marine Le Pen est restée elle aussi très prudente sur le sujet – au-delà d’une vidéo au mois de juillet, on a en tout et pour tout Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot, parmi les candidats, et Marion Maréchal, à avoir saisi l’importance du pass sanitaire. Certains trouvent que Laurent Wauquiez se distingue avantageusement de ses rivaux de droite en annonçant qu’il ne se présente pas à l’élection présidentielle. J’y vois surtout pour ma part un manque d’intelligence de la situation: vu qu’il est plus crédible que Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Michel Barnier quand il parle de sécurité et d’immigration, Laurent Wauquiez ne semble pas avoir vu le boulevard qui s’ouvrait à lui s’il enfourchait le cheval des libertés individuelles et collectives.
La nécessaire défense de la République contre le "fascisme gris"
En fait, ce que la plupart des représentants de la droite ne semblent pas avoir compris, c’est que nous sommes menacés par un changement de régime. Si l’on laisse faire Emmanuel Macron, la République ne sera plus, bientôt qu’une coquille vide. Si nous ne faisons rien, nous sommes en train de basculer, depuis le 12 juillet dans ce que j’appelle le “fascisme gris”.
Je parle de “fascisme gris” comme on parle de “pouvoir gris”, pour désigner le poids des électeurs les plus âgés dans des sociétés vieillissantes, qui poussent les gouvernants à faire des choix au profit de la rente, de l’économie financière et de la rigidité monétaire aux dépens des générations les plus jeunes, de l’investissement et de l’innovation de long terme. Mais pourquoi parler, carrément, de fascisme – surtout quand il s’avère que la génération qui pèse tant sur nos choix politiques est celle des soixante-huitards?
Dans le fascisme, il y a deux composantes. La première, le totalitarisme génocidaire s’alimentant à un nationalisme guerrier, est morte en 1945 – en tout cas en Europe. Tandis que nos bien-pensants n’ont cessé de voir son spectre à tous les coins de rue, ils n’ont pas vu se métamorphoser, renaître, prospérer la seconde composante historique du fascisme, l’alliance entre les grandes entreprises, les grandes fortunes, la haute fonction publique, les élites culturelles, politiques, militaires, les grands médias, pour confisquer le pouvoir à leur profit. Les marxistes, depuis les années 1920, ont senti cette deuxième composante du fascisme mais ils se sont enfermés dans un cadre rigide d’interprétation. Ils n’ont pas voulu voir le fait que les grandes entreprises tendaient naturellement à détruire le capitalisme qui les a nourries et, avec lui, le parlementarisme, la démocratie, l’économie de marché – en fait de la dynamique de renouvellement des sociétés libres où libertés personnelles, associatives, locales, économiques et politiques sont indissociables. Ce que les marxistes appellent impérialisme ou capitalisme monopolistique, c’est en fait l’auto-destruction du capitalisme au sein des plus grandes entreprises et dans un régime de fiat currency, la retombée dans le pillage des ressources, la thésaurisation, la confiscation de l’intérêt public au profit d’une minorité de particuliers, en fait le stade précapitaliste.
Après 1945, le fascisme s’est métamorphosé. Il a rejeté le nationalisme agressif au point de brandir théâtralement et régulièrement le procès en néonazisme pour le moindre sentiment patriotique. Le fascisme métamorphosé a pris les habits de l’Europe unie (il y a quasi-identité entre le discours sur l’unification européenne des fascistes et celui des européistes d’après-guerre). Il est écologiste forcené. Il s’est logé au cœur du complexe militaro-industriel américain, il a prospéré grâce à l’arbitraire monétaire américain. Il s’est glissé dans les habits de la mondialisation, enfin il a détourné à son profit la révolution numérique pour promouvoir progressivement un “capitalisme de surveillance” analysé magnifiquement par Shoshana Zuboff. Ce système néo-fasciste est oligarchique, mondialiste (avec les trois limites à son expansion que sont le néo-maoïsme de Xi Jing Ping, l’islamisme et les dernières nations libres: Russie, Inde, Japon, peut-être la Grande-Bretagne) et il tend à ne plus organiser que des simulacres d’élections. Il a méthodiquement, depuis 30 ans, défait la démocratie, l’économie de marché. Il a laissé l’hyperindividualisme détruire le système éducatif.
C’est ce système qui se révèle définitivement à l’occasion de la “pandémie” – en fait une maladie de létalité 0,15%- en profitant de la peur des sociétés vieillissantes, pour se débarrasser définitivement de la démocratie. Je disais que le fascisme s’est débarrassé.de ses oripeaux nationalistes. Il est même devenu apparemment antifasciste, avec son obsession immigrationniste, son éloge du “libre-échange” à tout va, sa fascination pour toute idéologie née à gauche et sa façon d’y faire intervenir les “Antifa” contre ses ennemis politiques. En revanche il a gardé du nazisme la fascination eugéniste. Le transhumanisme est son idéologie. Le fanatisme avec lequel les gouvernements occidentaux veulent imposer, sans les avoir suffisamment longtemps testés, des vaccins à ARNm relève du rêve d’intervenir sur le code génétique des personnes, typiquement transhumaniste. Le QR code est le retour et la modernisation d’une vieille pulsion de contrôle qu’on avait crue disparue après 1945. Ajoutons le sordide prélèvement de l’argent public par une très grande entreprise prédatrice. On est au cœur du néofascisme contemporain.
Depuis de début de la crise sanitaire, on peut parler d’asphyxie de la démocratie, à laquelle est en train de procéder en France Emmanuel Macron, quelques mois après la confiscation de la victoire de Donald Trump par une coalition de toutes les composantes du néofascisme: complexe militaro-industriel, Deep State, Big Tech, Woke culture, monde académique.
En m’appuyant sur les travaux de Matthew Crawford, Jonah Goldberg, Joël Kotkin, Christopher Lasch, Emmanuel Todd, Shoshana Zuboff etc… nous devons penser ce moment liberticide. Car il est certain que ce qui se joue en ce moment c’est la survie de nos libertés individuelles et collectives, de ce qu’en France on appelle la République.
Les droites, aujourd’hui, n’ont qu’un positionnement à prendre, celui de la lutte pour la République, contre le fascisme gris d’Emmanuel Macron. Sauront-elles le comprendre avant avril 2022?
Cela va être très difficile car nous sommes face à un régime de corruption adaptée à des fins politiques et qui a provoquer en France à plus grande échelle une pathocratie. En effet le pays est ces composantes sont en face de dégénérescences, les voyous qui ont pris le pouvoir en France ( les grandes entreprises, les grandes fortunes, la haute fonction publique, les élites culturelles, politiques, militaires, les grands médias ) ont fait énormément de dégâts depuis 1981 pas seulement politique et économique mais aussi psychique et anthropologique s’enrichissant par la corruption et la rente parasitaire qu ‘ils prélèvent sur les français et la France il est peut probable qu’ils concèdent quoi que ce sois sans rapport de force radical qu’ils jugeront en leur défaveur . Tant que les vrais élites de ce pays ne pourront pas ce réunir et s’organisé dans une ” cosa nostra ” politique avec une stratégie précise nous avons aucune probabilité en notre faveur d’extraire ces individus de la structure française . Ceci dit dans l’urgence de la situation et n ‘ayant aucune base organisationnelle il faut tout faire à titre individuel pour annihiler Macron et sa bande et dénoncé comme vous le faite la caste afin de provoquer chez la masse une éventuelle prise de conscience de la dangerosité existentielle dans laquelle elle est prise au piège. cela est mieux que rien pour le moment .
Deux choses font plaisir à voir. Un, la percée de Zemmour notamment chez les jeunes. Deux, la déconfiture de LR La Ratatouille à qui il ne reste que les places du fond dans le bus maqueron.
Je ne sais laquelle des deux me réjouit le plus. Sans doute la deuxième, mais la première a plus de potentiel. La jeunesse montre la voie en tournant le dos aux petits bourgeois — ©Patrick Buisson — des 40 piteuses. Je sais que Éric Verhaeghe vomit sur Zemmour, n’empêche que ça prend forcément une figure de proue pour changer de cap. Zemmour a bien raison de ne pas se disperser, le pass nazitaire est une embardée socialo pas viable avec déjà assez de plomb dans l’aile. Comme le great reset soit dit en passant. March’ra pas disait Philippe Séguin aux Guignols de l’info.
Tout peut arriver y compris la réélection de maqueron par les petits bourgeois de LR sus cités. Ce sera pas pire. L’abstention massive aux législatives donnerait ensuite l’indication claire de ce que pense la majorité de LR collabos. Si c’est maqueron il sera débarqué avant 2027. Certain.
Mon vote (on s’en moque me direz vous) pour la présidentielle de 22 () est constitué d’une réponse positive a une seule question: est ce que le candidat ordonne à la France sa sortie de l’union européenne comme l’a fait Johnson au Royaume Uni, approuvé majoritairement par les brexiteurs.
Cherchez, en France, les candidats de cette mouvance, qui n’ont pas encore tous, les 500 signatures nécessaires à l’heure actuelle pour être déclarés. Je n’en vois qu’un pour l’instant, c’est François Asselineau, évincé depuis 14 ans des médias subventionnés (pas une seule minute d’antenne seul moyen de se faire connaitre ) mise a part le laps légal de temps très court à la précédente présidentielle. L’autre candidat, est F. Philippot, un ersatz démissionnaire du front national ayant épousé auparavant les thèses nauséabondes de l’extrême droite. Sans compter qu’il aurait demandé d’être présent sur les premiers de listes des candidats aux législatives d’Asselineau et de Dupont-Aignant moyennant finance, respectivement 300 mille et 400 mille euros…. Ces chefs de partis ont refusé cette pantalonnade politicienne, on ne peut que s’en féliciter.
Je voterai donc pour le Frexit de François Asselineau, homme loyal, honnête, que je suis depuis 2009, lequel m’a fait découvrir par son travail de masse et de conférences auprès de la Population française, la misère imposée à la France par l’ue, ce que veulent tous les autres candidats à la présidentielle de 22….déclarés ou pas.
Je fais donc le bon choix sans aucun doute.
(1) ce n’est pas chose donnée parmi la politicaille relevant d’une politique politicienne dépréciée ou méprisable,
Je constate une fois de plus (et vous savez à quel point j’en suis navré) l’incapacité (comme lors des lors des Manifs Pour Tous et des Gilets Jaunes) des catholiques à dépasser leur sociologie bourgeoise et grande-bourgeoise (un des pires crimes de l’après-guerre est l’éradication méthodique du catholicisme populaire).
Lors les LMPT, les « cathos » n’ont pas cherché à fédérer au-delà du versaillisme le plus puant (Ludovine de la Rochère en est un bon exemple). Ils ont méprisé les Gilets Jaunes.
Aujourd’hui, ils acceptent sans broncher (je peux en porter témoignage tous les dimanches) le délire covidiste, sans oser comprendre ce qui l’unit intimement avec les folies transhumanistes.
La France jouit-elle du privilège douteux d’avoir les catholiques les plus bêtes du monde ?
Brillamment exprimé. Bravo pour votre clairvoyance !