On attendait Griveaux et ce pourrait bien être Villani! La course à la candidature interne d’En Marche pour la capitale s’enflamme. Alors que Benjamin Griveaux était donné favori, pour être investi par son parti, Cédric Villani effectue une très belle remontada. Il pourrait constituer un sérieux rival, porté notamment par son aura intellectuelle qui convient bien à l’électorat parisien. Reste à savoir comment Emmanuel Macron tranchera in fine ce duel entre deux protagonistes portés chacun par de puissants réseaux.
Cédric Villani deviendra-t-il maire de Paris? Sur le papier, il a beaucoup d’atouts pour séduire les Parisiens, notamment son aura de chercheur internationalement reconnu qui le légitime face à un électorat amateur de prestige et de grandeur. Ses allures de dandy bobo ne gâchent rien à ce profil alléchant. Face à un Griveaux plus terne et plus féroce, le profil de Villani a tout pour plaire.
Manifestement, plusieurs acteurs intéressés par la ville partagent ce point de vue. Villani vient en effet d’engranger les ralliements de Mounir Mahjoubi et d’Anne Lebreton, candidats En Marche déclarés ces dernières semaines. Pour Griveaux, cette image de rassembleur qui colle à Villani constitue un danger évident. Villani a une bonne image au sein de la République En Marche et… chez les Républicains. Claude Goasguen vient de dire du bien de lui, et préfèrerait un Villani à une Dati.
Face à cette percée, Griveaux continue à être marqué par une image de compétiteur ambitieux et opportuniste. En outre, Griveaux fut longtemps le lobbyiste d’Unibail-Rodamco, puissant promoteur immobilier dans la capitale. Cette proximité avec un fournisseur régulier de la ville de Paris pourrait jouer un vilain tour au candidat durant la campagne électorale. On connaît en effet le caractère très particulier de ce marché et de cette activité, qui peut parfois se révéler très sulfureuse.
On pariera ici sur l’investiture finale donnée au mathématicien.