Monument d’autisme radical, la récente déclaration des leaders du G7 confirme leur fidélité cognitive à l’univers parallèle dans lequel ils ont choisi de vivre. Avec, tout de même, une petite innovation.
De cette déclaration, on pourrait, en gros, conclure : à l’ouest rien de nouveau. Quand l’application des recettes du socialisme débouche sur une catastrophe, pour les socialistes, cela ne peut signifier qu’une chose : que nous avons besoin de plus de socialisme.
Le G7 affiche ainsi sa ferme résolution à remettre une pièce dans la machine des sanctions qui ne sanctionnent que le public captif de l’Eurogoulag, tout en reconnaissant implicitement l’existence « d’effets secondaires » (spillover), sans lesquels les mesures d’atténuation de ces effets annoncées dans la même déclaration n’auraient pas grand sens – quant à l’efficacité de ces mesures, on ne peut que souhaiter que le G7 soit aussi efficace pour nourrir le Tiers monde qu’il l’est pour appauvrir sa propre population.
Mais le G7 invente aussi le « Crime contre l’Ukraine »
Car cet univers parallèle est doté de son propre droit, de plus en plus baroque et foisonnant. À force de parler du Donbass comme s’il se trouvait sur une autre planète que le Kosovo et l’Irak, cette évolution était d’ailleurs inévitable : moins on applique les lois existantes dans l’universalité qui est censée être celle de la loi, plus on est obligé de multiplier les lois particulières (contradiction dans les termes) – c’est-à-dire de péricliter l’idée même de droit.
Principalement créé pour qu’on n’ait pas besoin de juger Dresde et Hiroshima à l’aulne de Varsovie et de Nankin, le concept de crime contre l’humanité était censé couvrir aussi les arrières des bourreaux soviétiques – dont se réclament de facto les deux belligérants directs du conflit actuel. On avait donc besoin d’un nouveau truc pour permettre à l’Empire du bien de se raconter qu’il serait plus qu’un énième empire décrépi développant sur le tard des tendances théocratiques.
Et voilà qui est fait, dans l’article 12 de cette déclaration, qui affirme soutenir la création d’un organisme nébuleux (« l’ICPA »), chargé de punir le « crime d’agression contre l’Ukraine » – pays hors-norme, dont l’héroïsme démocratique justifie probablement qu’on ne puisse plus se contenter des vieilles règles du droit de la guerre (que lui-même ne violerait bien sûr jamais) pour caractériser en droit les crimes indicibles commis contre lui.
Etrange crime qui ne connaît qu’un seul coupable…
Par contre, pour le crime d’agression (sans complément), les Etats-Unis sont des multirécidivistes!
Sans oublier leurs complices polonais en Irak, ainsi que tous les pays otaniens membres du camp du « bien » en Afghanistan. Qu’est-ce l’Irak avait fait de mal au peuple polonais ? De quelle crime était coupable l’Afghanistan envers la Scandinavie, dont certains pays ont collaboré à l’agression de ce pays ?
Un seul vecteur commun : les Etats-Unis. Tous sont coupables, comme agresseurs, et devraient aussi passer devant un tribunal pour crimes.
@Asulon ???????? ????
Fin de la blague? Je dis vivement qu’on en finisse avec l’état de droit mon cul. Comme je ne suis pas sûr d’en voir la fin je lance une bouteille à la mer, comme The Police 1979 ▶️ https://youtu.be/MbXWrmQW-OE
Un enfant mort en Ukraine a plus de valeur qu’un enfant mort au Yémen. Comment est ce possible ?
Vous avez deux heures.
Un stratagème vieux comme le monde, Mr Schwartz. Noircir son adversaire vous blanchit ipso facto.
OMO auto-absolvens lave plus blanc. Ou comme le démontrait Coluche, plus blanc que blanc, on est dans la transparence, dans le diaphane, l’immaculée conception…