L’Europe trouve curieusement des consensus beaucoup plus rapides lorsqu’il s’agit de sauver ses banques, ou de leur amĂ©nager des règles prudentielles favorables, que lorsqu’il s’agit d’aider un État-membre en difficultĂ©. L’Ecofin, le conseil des ministres des Finances, vient d’en donner une nouvelle dĂ©monstration avec l’assouplissement des contraintes applicables aux banques…

L’Europe n’a dĂ©cidĂ©ment peur de rien, et surtout pas des comportements indĂ©cents… Ainsi, l’Ecofin, qui a tant peinĂ© Ă trouver un accord pour sauver l’Italie, devrait dĂ©boucher sur une solution beaucoup plus rapide pour sauver les banques…
L’Europe se met d’accord pour sauver ses banques…
On dĂ©couvre ainsi que l’Ecofin, qui a Ă©chouĂ© plusieurs fois Ă trouver une solution pour l’Italie, devrait se mettre d’accord beaucoup plus rapidement pour assouplir les contraintes prudentielles qui pèsent sur les banques, comme nous l’avons annoncĂ© depuis plusieurs semaines.Â
En l’espèce, il s’agit de modifier en urgence la norme comptable IFRS qui dĂ©termine la part de fonds propres dont une banque doit disposer en contrepartie des risques financiers qu’elle prend (notamment par les crĂ©dits qu’elle accorde). Cette dĂ©cision, qui couvait depuis plusieurs mois et est indĂ©pendante de la crise du coronavirus, quoiqu’en disent les banquiers, permettra accessoirement Ă ces banques de continuer Ă prĂŞter Ă des emprunteurs risquĂ©s (comme des entreprises affaiblies par le confinement…).
C’est en soi un indicateur de la mauvaise santĂ© de nos banques, puisqu’elles pourront dĂ©sormais prendre plus de risques sans ĂŞtre capables de les assumer. VoilĂ qui annonce une intervention des contribuables en cas de problème…


Guerre d’Ukraine : Les États-Unis et l’Occident sont en train de dĂ©griser
Jour 576 -Le New York Times a dressĂ© un bilan impartial des derniers neuf mois de guerre: il apparaĂ®t que, dans la guerre d’attrition qui se livre, les Russes ont


Fabius laisse planer un doute sur une conspiration contre Fillon en 2017
Une discrète dĂ©cision du Conseil Constitutionnel sème le doute sur la procĂ©dure qui a permis de condamner François Fillon en première instance puis en appel. L’ancien Premier ministre, donnĂ© favori

Macron chez Meloni : l’interlude brunâtre du fascisme gris, par Modeste Schwartz
En pleine négociation de son virage néo-conservateur dans l’hexagone, Macron peut bien se payer une virée chez une cheffe de gouvernement « d’extrême-droite ». Les coryphées français du mondialisme de droite ont

Le Maire a toujours raison…, par Modeste Schwartz
Parlant couramment le sabir des banquiers centraux et autres Ă©conomistes, Bruno Le Maire – comme le prouve sa rĂ©cente interview – n’a pas besoin de mentir : il sait donner Ă
L’Italie rechigne Ă recevoir l’aumĂ´ne
Le consensus qui se dĂ©gage sur les banques tranche avec les difficultĂ©s Ă dĂ©gager une vision claire sur l’aide Ă l’Italie. Après un Ecofin dont nous avons soulignĂ© les incertitudes, le gouvernement italien s’est Ă©charpĂ© sur les formes d’intervention de l’Union.
Le Premier Ministre italien ne souhaite pas l’intervention du MĂ©canisme EuropĂ©en de SolidaritĂ© (MES), qui permettrait Ă l’Eurogroupe de constituer une troĂŻka, Ă l’image de ce qui s’est passĂ© en Grèce, pour prendre les affaires italiennes directement en main.Â
Le dossier n’est donc pas clos, et dĂ©monstration est faite que l’Europe se met plus rapidement d’accord pour ses banques que pour ses États-membres.Â
Macron annonce l’impensable : la fin de l’euro
Dans ce contexte dĂ©gradĂ©, il ne faut surtout pas manquer l’interview d’Emmanuel Macron au Financial Times, oĂą il prĂ©dit la fin de la zone euro si l’Europe ne parvient pas Ă faire preuve de solidaritĂ©.Â
Nous sommes Ă un moment de vĂ©ritĂ©, qui est de dĂ©cider si l’Union europĂ©enne est un projet politique ou simplement un projet de marchĂ©.
La question surprend, puisque l’Allemagne a dĂ©jĂ rĂ©pondu en choisissant un simple projet de marchĂ©.Â