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Accueil La confidentielle des stratèges

🎖Bayrou et Macron veulent faire payer la crise aux petits entrepreneurs

Éric VerhaegheparÉric Verhaeghe
10 août 2020
dans La confidentielle des stratèges
Temps de lecture : 6 minutes
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Faire payer la crise aux petits entrepreneurs ? VoilĂ  une bonne idĂ©e qui occupe l’esprit d’Emmanuel Macron et de François Bayrou, et qui devrait voir le jour lors de la prochaine loi de finances. Le prĂ©sident du groupe MODEM en a dessinĂ© les contours dans une interview Ă  la presse. Et en le lisant, on se dit qu’il est temps pour les entrepreneurs de prendre la poudre d’escampette. 

Faire payer les petits entrepreneurs pour sortir de la crise ? Mais oui ! quelle bonne idĂ©e ! Rajoutez-leur une couche de rĂ©glementation, et une grosse dose d’obligations financières nouvelles. C’est la meilleure façon de les aider Ă  relancer leur activitĂ©. Cette idĂ©e toute droit sortie du cerveau du MODEM devrait guider la prĂ©paration de la loi de finances pour 2021. 

Les petits entrepreneurs au menu du MODEM

Il faut lire la brillante interview de Patrick Mignola, le dĂ©putĂ© de ChambĂ©ry anciennement rĂ©publicain, passĂ© au MODEM, oĂą il prĂ©side dĂ©sormais le groupe parlementaire des amis de François BAYROU, depuis l’entrĂ©e de Marc Fesneau au gouvernement. Cette Ă©numĂ©ration d’illustres inconnus donne une bonne idĂ©e de ce qui se prĂ©pare : d’obscurs politiciens ont dĂ©cidĂ© de prendre leur revanche sur l’histoire par des mesures autoritaires, Ă  peine discutĂ©es, sorties de quelques cerveaux mais qui concerneront tous les entrepreneurs. 

Parmi les idĂ©es de Patrick Mignola, dont la cohĂ©rence nous a Ă©chappĂ© Ă  ce stade, il faut, pour sortir de la crise, imposer dans toutes les entreprises, c’est-Ă -dire aussi dans les moins de 50 salariĂ©s, la participation et l’intĂ©ressement. Pour simplifier les choses, ce serait Bercy qui calculerait directement la participation des salariĂ©s des petites et très petites entreprises aux bĂ©nĂ©fices. De cette façon, les salaires augmenteraient… et tout irait pour le mieux dans le meilleurs des mondes. 

En quoi cette mesure constitue-t-elle une utilisation intelligente des “100 milliards” du plan de relance, dont 40 apportĂ©s par les pays du Nord de l’Europe ? Personne ne le sait Ă©videmment, Ă  commencer par Patrick Mignola lui-mĂŞme. Mais dans le bordel ambiant, tout le monde comprend qu’il est plus facile de se faire mousser en rĂ©pondant Ă  de fausses questions, qu’Ă  des vraies. 

Il y a l’outil de la participation salariale, que nous proposons de rendre obligatoire y compris dans les entreprises de moins de 50 salariés, où elle est seulement optionnelle aujourd’hui. Attention à ne pas donner de migraines au chef d’entreprise : sa mise en place doit être la plus simple possible. Pour cela, il nous faut trouver un mécanisme pratique. Par exemple, un calcul de l’administration pourrait faire en sorte que sur la base d’un résultat publié par un comptable, le taux de participation des salariés soit automatiquement pris en compte, sans que le chef d’entreprise n’ait à intervenir.

Patrick Mignola Tweet

Le serpent de mer du forfait social revient

Alors que le forfait social sur ces produits d’Ă©pargne est supprimĂ© depuis le 1er janvier 2019, Patrick Mignola, qui semble s’emmĂŞler les pinceaux sur cette question, Ă©voque sa prochaine suppression. Allez comprendre ! Toujours est-il que, c’est un fait, la gauche prit pour première mesure, en arrivant au pouvoir en 2012, de rĂ©tablir le forfait social sur l’intĂ©ressement et la participation.

Pour mĂ©moire, le forfait social est une cotisation sociale Ă©quivalente aux autres, mais appelĂ© “forfait social” parce qu’il s’applique Ă  des produits non socialisĂ©s… en principe. Bref, c’est la cotisation qui s’applique aux produits qui ne sont pas assujettis aux cotisations. 

On est heureux d’apprendre de la bouche de Patrick Mignola que le forfait social sera dĂ©sormais “financĂ©” par l’argent des EuropĂ©ens et ne sera pas rĂ©instaurĂ©. En contrepartie, la participation et l’intĂ©ressement deviendront obligatoires. MĂŞme dans les très petites entreprises. 

Une mesure directement appliquée par le fisc

Visiblement en verve, le prĂ©sident du groupe MODEM Ă  l’AssemblĂ©e a trouvĂ© une idĂ©e gĂ©niale pour ne pas alourdir la tâche des petits entrepreneurs dans la mise en place de ces mesures. “L’administration”, c’est-Ă -dire le fisc, dĂ©terminerait directement le taux de participation applicable d’après le bĂ©nĂ©fice de l’entreprise. Mon dieu ! quelle bonne idĂ©e ! ne plus demander au patron combien il veut distribuer en dividendes, mais confier aux services fiscaux la tâche de le faire Ă  sa place. 

VoilĂ  incontestablement une mesure de “participation” qui implique directement les entrepreneurs dans la rĂ©munĂ©ration de leurs salariĂ©s. Tant qu’on y est, pourquoi ne pas demander au fisc de fixer directement les salaires ? On Ă©pargnerait lĂ  aussi une peine inutile aux patrons. 

L’entreprise familiale Mignola mise en liquidation

Patrick Mignola n’est pas seulement dĂ©putĂ© MODEM (il a quittĂ© les RĂ©publicains parce qu’il soutenait le mariage gay contre Laurent Wauquiez), c’est aussi un ancien chef d’entreprise. Ancien… car l’entreprise familiale créée dans les annĂ©es 60 dont il a hĂ©ritĂ© a Ă©tĂ© mise en liquidation judiciaire en dĂ©cembre 2019. Un prĂ©cĂ©dent fâcheux qui annonce peut-ĂŞtre le pire. 

Tout le monde participe… sauf les patrons qui paient !

Au demeurant, Mignola commet une phrase tout Ă  fait significative sur ses visĂ©es et ses intentions dans son interview : “Si on veut rĂ©ussir, il faut engager l’ensemble des Français dans la relance. Les 22 millions d’actifs dont nous avons parlĂ©, mais aussi les retraitĂ©s, qui sont souvent des Ă©pargnants.”

Autrement dit, la “relance” (terme qui mĂ©riterait d’ĂŞtre expliquĂ©, car il n’est pas très clair), va consister Ă  demander Ă  “22 millions d’actifs” (c’est-Ă -dire aux salariĂ©s et aux fonctionnaires, qui sont effectivement 22 millions) quelle utilisation faire de l’argent des entrepreneurs.

VoilĂ  une idĂ©e particulièrement pertinente, et qui a le mĂ©rite d’expliquer clairement comment va fonctionner la “relance” : l’argent des uns sera utilisĂ© par les autres. Depuis François Mitterrand et ses nationalisations (et peut-ĂŞtre Martine Aubry et ses 35 heures) personne n’avait eu d’idĂ©e aussi “participative” en France.  

Pour les entrepreneurs, c’est le moment de partir

On voit clairement ce qui se dessine. Les entrepreneurs qui n’ont pas accès aux allĂ©es du pouvoir (c’est-Ă -dire les petits entrepreneurs qui assument pleinement le risque du marchĂ©) seront les grands perdants des arbitrages. Ils hĂ©riteront, d’ici Ă  la fin de l’annĂ©e, d’une couche d’obligations nouvelles, dont celle de voir leurs bĂ©nĂ©fices directement distribuĂ©s aux salariĂ©s par Bercy, et leur capital rebattu selon des règles qui leur Ă©chapperont. 

C’est le moment oĂą jamais de partir. En l’Ă©tat, nul ne sait en effet quels seront les effets juridiques d’une redistribution du capital. Celle-ci peut notamment conduire Ă  une impossibilitĂ© de cĂ©der ses parts sans l’accord des salariĂ©s. 

Le MODEM agite le chiffon rouge. Il faut désormais partir. 

Étiquettes : BayrouintéressementMignolaMODEMparticipation
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Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Fondateur du Courrier des Stratèges. Ancien élève de l'ENA, ancien administrateur de la sécurité sociale. Entrepreneur.

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Pourquoi augmenter les salaires tuera l'économie

Commentaires 3

  1. Alecton says:
    il y a 3 ans

    Il semble venu le temps de partir, de vendre ou de licencier un maximum de salariĂ©s en faisant le dos rond, et en espĂ©rant qu’après une bonne branlĂ©e Ă©lectorale, nous puissions enfin avoir une politique Ă©conomique cohĂ©rente et libĂ©rale. Les entreprises de zĂ©ro salariĂ© devraient pouvoir passer sous les fourches caudines (pour cette fois). Je trouve particulièrement rĂ©vĂ©lateur qu’un chef d’entreprise ratĂ© se sente lĂ©gitime Ă  essayer de faire couler ce qui reste de profit dans ce pays. Par dessus tout, c’est l’inculture Ă©conomique qui est choquante. N’existe t’il en France aucun politicien capable de comprendre comment fonctionne l’Ă©conomie d’un pays ?

    Répondre
    • Sonja says:
      il y a 3 ans

      Il existe dans notre pays de bons politiciens, de bons Ă©conomistes, d’excellents Ă©rudits et de bons managers, mais… Ils ne font pas parti des clients des politiques idĂ©ologues en poste. C’est ainsi que la France est devenue la fosse Ă  purin après avoir reprĂ©sentĂ© l’idĂ©al de l’Europe pour sa langue, sa culture, son rayonnement dans le monde est FEU. Quand allons nous voter en cohĂ©rence? Pas avec les racailles analphabètes emplies de violences.

      Répondre
  2. bertrand says:
    il y a 3 ans

    je trouve cela gĂ©nial : mais partir quand on est agrilcuteur, c’est pas simple !! si quelqu’un : je suis Ă  l’Ă©coute !!

    Répondre

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