La guerre civile et la crainte qu'elle inspire sont au coeur de la polémique autour de la désormais fameuse tribune des militaires. Perçue comme une thématique d'extrême droite, cette notion de guerre civile (annoncée en son temps par Gérard Collomb) prend pourtant une consistance grandissante dans l'actualité. Plusieurs faits divers témoignent d'une véritable montée des périls face à l'impuissance de l'Etat à garantir un ordre public minimal dans certains quartiers.

Une guerre civile est-elle imaginable en France ? Plusieurs signaux dans l’actualité montrent qu’une tension existe dans certains quartiers, nourrie par l’exaspération de voir la police impuissante à garantir un ordre minimal.
Deux faits divers viennent d’illustrer cette montée de la tension, qui n’est pas générale, mais localisée à des quartiers où les habitants sont livrés à eux-mêmes par un Etat obèse, intrusif, mais absent.
À Paris, la guerre civile contre les trafiquants
La plce Stalingrad est connue depuis de nombreuses années comme l’un des hauts lieux du trafic et de la consommation de drogue. Le phénomène a pris des proportions inquiétantes, au point que, face à l’impuissance de la police à contrecarrer le phénomène, les habitants semblent avoir organisé une révolte en bonne et due forme en plein coeur de Paris.
Le week-end dernier, des riverains ont attaqué les trafiquants au mortier. Les auteurs de l’attaque n’ont pas été identifiés. Mais tout indique que les gens ordinaires commencent à s’organiser pour faire le travail que la police ne fait pas.
Un père protège sa fille à l’arme de poing
À Nanterre, un père de famille a tiré deux coups de feu dans la direction d’une voiture occupée par cinq voyous en train de harceler sexuellement sa fille. C’est une scène de rue quotidienne, qui suscite désormais l’exaspération des populations. La propension d’escouades masculines à importuner les passantes suscite un ras-le-bol d’autant plus grandissant que ce comportement collectif est très typé culturellement, et émane très majoritairement de communautés jugées “victimes” de racisme ou d’islamophobie.
Le père de cette jeune femme a été mis en garde à vue. Mais il est très probable que l’impunité dont profite de nombreux voyoux en France au nom de la lutte contre les discriminations chauffe à blanc les esprits les plus ordinaires.
L’espérance d’un retour à l’ordre majoritaire
Ces comportements sont encore des signaux faibles. Mais ils témoignent d’un naufrage de l’Etat comme garant de l’ordre collectif. Les effets de la culture de l’excuse et de la bienpensance sont passés par là : de nombreux citoyens ordinaires acquièrent la conviction que c’est en se défendant eux-mêmes que l’ordre reviendra, pendant que l’Etat geint sur son absence de moyens, matraque les gens honnêtes à coup d’impôts et garantit l’impunité aux délinquants.
Si l’Etat ne réinvestit pas le champ régalien, et s’il continue à vouloir s’occuper de tout sans jamais rien réussir, la conviction que seule une rupture peut changer les choses risque bien de progresser dans l’opinion.

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Emil Cioran
Bonjour,
Il faut commencer par exiger de la dite ‘élite’ d’être irréprochable et de donner l’exemple. Après on pourrait essayer de mettre de l’ordre en bas.
Ce que vous décrivez avec lucidité est un phénomène connu des historiens du droit: le retour de la vengeance privée. L’acte transgresseur appelle de la part de la victime, de ses proches, voire des témoins, un rééquilibrage. L’équilibre de la vie, qui a été rompu, doit être rétabli par la sanction de la transgression. dans les sociétés primitives, ce rééquilibrage était assuré, dans le clan, par l’arbitrage du chef, hors du clan, par la vengeance privée. Celle-ci présentait l’inconvénient de pouvoir conduire à des guerres entre clans, aux effets exterminateurs. Dans le cours de l’évolution des sociétés, les chefs de clans finirent par s’en remettre au prince, en lui conférant le pouvoir de judicature. Le droit et la répression pénale ne sont dès lors que la délégation au pouvoir d’Etat, successeur du prince (sous l’Ancien Régime “source de toute justice”), de cette redoutable charge de rétablir les équilibres rompus, par substitution à la vengeance privée. Toutes les billevesées répandues depuis un siècle sur la responsabilité sociale de la délinquance et autres sornettes inventées par la subversion marxiste-soviétique, qui exercent encore aujourd’hui une si forte influence, ne changeront rien à ce fondamental anthropologique “animal” (ce qui me console dans l’avenir de l’homme, c’est que c’est un animal – Robert Ardrey): l’équilibre rompu doit être rétabli par un châtiment proportionné. C’est la charge de l’Etat. Une de ses principales raisons d’être d’ailleurs. S’il y faillit, la vengeance privée ressurgira sur les ruines d’un ordre social perturbé, comme le développement de la vendetta en Corse a été l’effet de la corruption des juges génois qui ne réprimaient plus l’homicide. La délégation de la vengeance privée au prince a pris des millénaires. Le retour de la vengeance privée du fait de la carence de l’Etat-délégué pourrait ne prendre que quelques années. Ce n’est pas un progrès, mais c’est une réalité vitale. Une de celles contre lesquelles les idéologies et les constructions intellectuelles ont toujours fini par se fracasser.
Excellente analyse. Nous sommes en état de légitime défense, quand le pouvoir n’exerce plus le monopole de la défense légitime.
Même quand on n’est pas soi-même victime de ces « incivilités » ( !!!) on en est excédé et je peux comprendre que les gens s’arment.
Le problème étant que ce sont ceux-ci qui sont punis quand les autres bénéficient de toutes les indulgences.
Et donc, quand ce ne sera plus un type par ci par là qui essaie de se défendre ou de défendre les siens, eu qui va être méchamment puni, mais plusieurs par jour tous les jours, peut-être que la justice et les politiciens finiront pas comprendre et enfin faire correctement leur boulot.