Intériale, l'historique mutuelle des policiers, a récupéré la gestion déficiente et opaque de la LMDE, l'ex-MNEF, dont la MGEN n'a pas voulu. Quelques années après ce mouvement étrange, Intériale a décidé de pratiquer une fusion rétroactive avec la LMDE qui pose des problèmes politiques majeurs. La LMDE est en effet proche de l'UNEF, devenue un fief de l'islamo-gauchisme indigéniste et hostile aux "violences policières". Il semblerait que, pour éviter de faire siéger l'actuel président de la LMDE au conseil d'administration de la future entité, la maison Poulaga ait cassé sa tite-lire. Il faut dire que l'impétrant est de tous les combats qui mettent les poulets dans la rue. Voilà un petit arrangement de derrière les fagots qui devrait ravir Pinot simple flic sous la pression des racailles.
La mutuelle Intériale, émanation directe du ministère de l’Intérieur, vient donc d’absorber une plus petite mutuelle, la LMDE, l’ancienne MNEF, ce qui sui semble être un mariage contre-nature. Afin d’organiser au mieux la gouvernance du nouvel ensemble mutualiste, un petit arrangement a été trouvé entre les responsables d’Intériale, et le président, au profil potentiellement gênant, de la LMDE.
Un nouveau partenariat promotionnel pour Intériale
Au début de l’année, les responsables d’Intériale ont négocié un nouveau partenariat avec les responsables d’une association, dénommée “réseaux des espaces de vie étudiante et de la santé des jeunes – Rêves Jeunes”. Ce partenariat – formalisé dans une convention dont nous publions ci-dessous une version en date de fin février – porte sur la participation d’Intériale au financement de l’association “Rêves Jeunes” en contrepartie de la mise en place par cette dernière d’activités promotionnelles devant bénéficier à l’assureur mutualiste. “L’Association « Rêves Jeunes » s’engage à promouvoir Intériale auprès de la population jeune, et en particulier sur leur lieu d’études, à réaliser des actions de prévention et de sensibilisation à destination des jeunes, à inviter Intériale à la participation d’évènements institutionnels organisé par elle (assises nationales, états généraux, …)” précise l’article 1 de la convention.
Concrètement, dans le cadre de ce partenariat, Intériale s’engagerait sur un budget annuel qui “ne pourra être supérieur à un montant de soixante-douze mille (72.000) euros, toutes taxes comprises” (article 3). De l’autre côté, “Rêves Jeunes” soutiendrait des “actions de prévention et de sensibilisation pour les jeunes” assurés par Intériale, se chargerait de réaliser des “actions récurrentes de sensibilisation auprès des cercles de décision des instances de l’enseignement supérieur pour défendre les spécificités des étudiants en matière de couverture santé” et, enfin, d’opérer “des actions publicitaires au profit d’Intériale” (article 2).
Un cadre partenarial de proximité
Il ne saurait, certes, être question d’interroger ici l’opportunité ou la pertinence du partenariat pour ce qui concerne son objet promotionnel. En revanche, on relève que son cadre général peut légitimement soulever quelques questions. En particulier, il n’est pas anodin de noter que le président de l’association “Rêves Jeunes” n’est autre qu’Abdoulaye Diarra, par ailleurs président de la LMDE depuis l’été 2020. Autrement dit : Intériale a négocié un partenariat emportant un budget avec une association présidée par le président d’une mutuelle fusionnée à Intériale. Cet environnement de proximité pourrait être jugé, ici ou là, comme étant quelque peu problématique.
Interrogée au sujet du sort du projet de convention de partenariat reproduit ci-dessus, la mutuelle Intériale ne nous a pas encore précisé s’il avait ou non donné effectivement lieu à la mise en œuvre d’un partenariat. On retiendra de ceci que l’opérateur de protection sociale de référence des affaires régaliennes de l’Etat reconnaît implicitement la véracité du document et qu’il n’apporte pas d’éléments indiquant que cette mise en œuvre n’a finalement pas eu lieu. Les risques – au moins politiques – pris par les dirigeants d’Intériale dans le cadre de l’élaboration de leur partenariat avec “Rêves Jeunes” invitent à réfléchir aux raisons fondamentales qui les ont conduits à nouer ce lien.
Le profil gênant d’Abdoulaye Diarra
Pour comprendre ces raisons, il faut s’arrêter un peu sur le profil d’Abdoulaye Diarra, le président de la LMDE et de “Rêves Jeunes”. Ce responsable associatif et mutualiste a sa petite célébrité politico-syndicale. Il est vrai qu’entre 2016 et 2019, il a occupé des responsabilités nationales – notamment celle de vice-président, de 2017 à 2019 – à l’UNEF. Et c’est justement là que le bât semble blesser. Syndicat étudiant longtemps proche du PS, l’UNEF est, ces dernières années, en proie à des évolutions que certains qualifient de gauchistes et d’autres d’islamo-gauchisme. M. Diarra a été en poste à la tête de l’UNEF tandis que s’opérait ce virage, symbolisé par des montées en responsabilité de personnages parfois sulfureux, comme Maryam Pougetoux, Hafsa Askar ou Edouard le Bert.
D’ailleurs, Abdoulaye Diarra lui-même paraît partager certaines options politiques pointées du doigt comme contribuant à la montée de ce que l’on nomme aujourd’hui l’indigénisme, le post-colonialisme ou encore l’islamo-gauchisme, et que l’on peut résumer par le terme de communautarisme. Le compte Twitter de M. Diarra en témoigne largement, défendant ainsi les réunions en non mixité de genre et de couleur en mai 2017 et encore récemment au printemps 2020, affichant en mai 2018 et septembre 2020 son soutien à Maryam Pougetoux ou encore dénonçant régulièrement le “racisme systémique” qui gangrènerait les sociétés occidentales. On notera à ce sujet que le président de “Rêves Jeunes” salue l’importation en France de l’action du mouvement “Black Lives Matter” (3 juin 2020) de lutte contre les violences racistes attribuées à la police et que, plus généralement, il dénonce de temps à autres les “violences policières”.
Maintenir à distance une voix problématique
Chacun est bien évidemment libre de ses propres opinions et l’enjeu n’est pas ici de discuter du bien-fondé ou non de celles d’Abdoulaye Diarra. Ceci étant, on comprend assez aisément que, du côté d’Intériale, les opinions du président de la LMDE ont pu susciter certaines interrogations. Il n’est pas tout à fait certain qu’elles soient pleinement compatibles d’une part avec les valeurs républicaines et laïques promues par la mutuelle et d’autre part avec les préférences générales de la clientèle de référence d’Intériale. Hélas pour les responsables de cette dernière, du fait de la fusion de la LMDE en son sein, il apparaissait inévitable d’accorder à M. Diarra une place d’administrateur d’Intériale.
Dans une telle configuration, il est donc tentant de penser qu’en s’engageant dans l’élaboration d’une convention de partenariat impliquant financement de “Rêves Jeunes” par Intériale, les responsables de cette dernière ont souhaité maintenir M. Diarra à bonne distance des instances décisionnaires de la mutuelle. Afin de s’assurer du bouclage du dossier, ils ont d’ailleurs indiqué, dans l’article 2 du projet de convention de partenariat, que “Rêves Jeunes” s’engage à “préserver en toutes circonstances l’image, la réputation et les valeurs d’Intériale et en particulier respecter les valeurs mutualistes et républicaines d’Intériale de laïcité, de partage et de solidarité”. Comme qui dirait : ça va sans dire mais ça va tout de même mieux en le disant.
Cette précaution étant prise, il n’en demeure pas moins, in fine, que la mutuelle des fonctions régaliennes de l’Etat a contribué à la conception – et, probablement : à la mise en œuvre – d’un schéma de financement d’une association dont le président promeut la diffusion d’un communautarisme fort peu républicain.

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