Markus Söder, Premier ministre bavarois, est l'un des principaux responsables de la défaite des chrétiens-démocrates aux élections allemandes à cause de la politique sanitaire enfermiste. Eh bien, il remet ça moins d'un mois après le désaveu des électeurs ! Jeudi 21 octobre 2021, il a déclaré que l’Allemagne devrait maintenir l’état d’urgence sanitaire suite à la hausse des nouveaux cas d’infection. Pourtant, le ministre fédéral de la Santé du gouvernement sortant, Jens Spahn, avait annoncé il y a quelques jours qu’il devrait prendre fin le 25 novembre prochain sous certaines conditions.
Söder s'obstine dans l'enfermisme sanitaire qui a fait perdre les élections aux chrétiens-démocrates
En Allemagne, un état d’urgence sanitaire est en vigueur depuis le 28 mars 2020. Les mesures exceptionnelles devraient expirer automatiquement sauf si le Parlement votait pour leur maintien sur nouvelle période donnée.
Jeudi dernier, se comportant un peu comme Emmanuel Macron, le Premier ministre bavarois, Markus Söder, a dit souhaiter proroger l’état d’urgence sanitaire, en déclarant que l’Allemagne ne devrait pas laisser expirer ces mesures à l’heure où le nombre des nouveaux cas est à la hausse.
Selon le chef de l’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU), la fin de l’état d’urgence sanitaire mettrait également fin aux mesures de protection de base. C’est le cas des tests de dépistage dans les écoles et du port du masque. M. Söder a ajouté que la population se retrouverait sans défense en quelque sorte.
Ce qui est tout à fait incroyable dans cette prise de position, c’est qu’elle survient trois semaines après une défaite des chrétiens-démocrates aux élections législatives allemandes; et que Markus Söder en est l’un des principaux responsables, en particulier du fait de son insistance sur une politique sanitaire très enfermiste, qui a conduit les Allemands à se moquer de lui, en disant que “Söder” était le superlatif de “hart” (dur): “hart (dur), härter (plus dur), “Söder” (très dur)”
Un peu moins de 100 cas cas par million d’habitants
En pleine campagne de vaccination, l’Allemagne fait face à une hausse du taux de contamination au coronavirus. Selon les statistiques, il y a un peu moins de 100 nouveaux cas d’infections par million d’habitants par semaine en moyenne (contre 50 au début du mois de juillet). Aucune raison, donc, pour Markus Söder d’être aussi alarmiste.
Le ministre fédéral de la Santé du gouvernement sortant, Jens Spahn, a déclaré au début de la semaine que les mesures de lutte contre la Covid-19 pourraient être levées le 25 novembre prochain.
Face à ces contradictions, il y a lieu de s’interroger sur l’efficacité réelle des vaccins face à la maladie. Il est probable, en effet, que la petite remontée du nombre de cas reproduit ce qu’on trouve dans l’autres pays: une poussée de contaminations suite à la vaccination généralisée. Notons que 65% des habitants sont complètement vaccinés en Allemagne. Rappelons qu’en Floride, à l’opposé, malgré la ligne anti-restrictions sanitaires du gouverneur Ron de Santis, la tendance des nouveaux cas COVID est à la baisse.