François Martin examine aujourd'hui les différents leviers et déterminants du conflit en Ukraine, et les solutions qui s'offrent aux belligérants : la Russie et les Etats-Unis. Cette analyse est, de notre point de vue, l'une des plus réalistes et des mieux posées du moment.
C’est la question que tout le monde se pose, et ceux qui connaissent bien la situation sont de plus en plus inquiets.
Outre la violence qu’elle met en scène, toute guerre provoque une vive inquiétude, pour deux raisons. La première est l’incertitude sur l’issue des combats, quand cette issue est porteuse de futurs dangers pour nous, et l’autre est le résultat de possibles négociations, qui seraient amenées à changer notre univers politique ou social. Ici, l’incertitude est encore plus grande, d’une part parce que les deux principaux belligérants, les USA1 et la Russie, sont les deux plus grandes puissances nucléaires au monde, et d’autre part, et c’est le plus grave, parce qu’elles ne se parlent pas.
La nécessité d’un dialogue entre belligérants
Jusqu’à présent, dans tous les « grands » conflits du passé, en même temps que, sur le terrain, se poursuivaient les combats, des discussions avaient lieu en parallèle entre les ennemis, pour une possible issue négociée. Ce fut le cas, en particulier, pendant la deuxième guerre mondiale, où l’on sait, par exemple, le rôle éminent qui fut joué par le Vatican2. Même si, à l’époque, l’un des belligérants fut totalement vaincu, il exista malgré tout, pendant toute la durée de la guerre, un « canal de discussion » tel qu’on pouvait penser qu’à un certain moment, celle-ci pouvait s’arrêter.
De même, lors de l’un des épisodes les plus dangereux de la guerre froide, la crise des missiles de Cuba, la négociation entre les USA et l’URSS fut intense, et ce fut elle – et non pas un épisode militaire – qui mit fin à l’escalade. À l’époque, les responsables américains avaient reconnu que le plus important à leurs yeux était le fait que, bien que n’étant pas d’accord, Américains et Russes s’étaient toujours parlé et compris. Grâce à cela, la situation n’avait pas dérapé. Sans ces échanges, il est probable que la guerre nucléaire aurait eu lieu. Au-delà des divergences – et elles étaient fort grandes –, il existait deux « principes », presque philosophiques, communément partagés : l’un était le fait que chacun des belligérants considérait qu’il avait en face de lui des hommes capables de raisonnements rationnels, l’autre que le but final de la tension était de trouver une issue acceptable pour les uns comme pour les autres.
Il semble que, dans le cas présent, ces deux principes n’existent plus.
Du côté des Russes, ceux-ci ont toujours affirmé la même chose : l’approche de plus en plus marquée de l’Otan près de leurs frontières les met en danger. Ils ont toujours demandé qu’une négociation soit menée afin qu’une architecture de sécurité les protège contre les risques d’agression occidentale. Ils le disaient bien avant la crise, et ils l’ont répété depuis. Même si, depuis le début de la guerre, et parce que cette discussion n’intervient toujours pas, ils ont modifié leurs buts militaires et cherchent aujourd’hui des gains stratégiques en poursuivant leur opération vers la mer d’Azov et la mer Noire, c’est bien cela, leurs garanties de sécurité, à obtenir à travers un dialogue sérieux, qui est le cœur de leur préoccupation. Il est clair que ce danger les obsède, et c’est facile à comprendre. Or ce sujet, que ce soit avant la crise ou depuis qu’elle a lieu, pour des raisons incompréhensibles, n’a jamais été véritablement pris en compte.
Normalement, dans un conflit « classique », dès que les premières opérations militaires commencent, soit les belligérants eux-mêmes, soit les « messieurs bons offices » qui les entourent, proposent un cessez-le-feu, puis l’ouverture de couloirs humanitaires, puis si possible la consolidation du cessez-le-feu, le temps que les diplomates fassent leur travail et trouvent une solution « amiable », la moins mauvaise possible. Ce ne sont pas les « fautes » ou les responsabilités réciproques qui prévalent, mais la possibilité d’arrêter la violence. Ici, rien de tout cela ne semble enclenché. Aucune « grande » voix n’appelle au cessez-le-feu. Bien au contraire, au fur et à mesure que les combats se déroulent, se poursuivent aussi la diabolisation de l’adversaire et les déclarations martiales selon lesquelles « il est un criminel », il convient de le « punir », ou bien « sa défaite est possible », sinon probable. On assiste à une escalade verbale et politique permanente, à l’inverse des « principes » énoncés précédemment. Et cette escalade, il faut le reconnaître, est le fait des Occidentaux. Tout se passe comme s’il existait un « méchant », la Russie, qu’il faut battre à tout prix, et un « gentil », l’Ukraine, qui doit gagner à tout prix. Rien de pire que cela pour rechercher les voies de la paix.
Et dans ce cadre conceptuel délétère, l’un des belligérants est la première puissance nucléaire du monde ; les Européens, qui n’étaient pas directement concernés, se sont eux-mêmes placés en quasi-première ligne ; et les Américains, qui sont les « commanditaires » de l’occident, sont en deuxième rideau, et sans risque militaire direct ! Tout cela rend la situation aussi dangereuse, plus dangereuse encore, selon certains experts, qu’elle ne l’a jamais été depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. C’est cette configuration folle, où l’on a l’impression que les décideurs du monde occidental ont perdu tout sens commun, qui rend si difficile d’imaginer une sortie de crise qui ne soit pas un cataclysme. Il faut pourtant essayer de le faire.
Les lignes rouges à ne pas franchir
Examinons tout d’abord les « lignes rouges », celles que, semble-t-il, les belligérants ne veulent pas franchir. À partir de là, peut-être est-il possible de bâtir des scénarios plausibles.
La première d’entre elles semble être la réticence des Américains, et aussi des Européens, pour envoyer directement des troupes. Si l’on assiste, presque journellement, à des rodomontades des uns et des autres, et même si Zelensky tente par tous les moyens d’appliquer la consigne américaine de pousser à l’internationalisation militaire du conflit3, il y a loin de la coupe aux lèvres. Envoyer des armes, oui, même si ce sont pour la plupart des vieux stocks, même si l’essentiel est détruit avant même d’être arrivée à ses destinataires4, et même si une bonne partie de l’aide américaine ne sert pas à financer ces matériels, mais à payer les fonctionnaires du pays, l’Ukraine étant totalement en faillite… Envoyer des troupes, c’est tout autre chose. Les Occidentaux tentent, par leurs discours belliqueux, de masquer cette faiblesse majeure : sauf à envoyer quelques dizaines, ou même quelques centaines de « conseillers » sous uniforme privé, ce qui ne changera guère le cours de la guerre, ils ne sont pas prêts à s’engager directement. Lorsque, comme c’est probable, il n’y aura plus d’armée ukrainienne d’ici quelques semaines5, ils se trouveront devant un dilemme : à qui livrer les armes ? Et que faire au-delà ? Il faudrait un « casus belli », tel qu’il permettrait à l’Otan de déclarer la guerre directement à la Russie, soit sur le territoire ukrainien, soit même en Russie. C’est probablement ce que cherchent les USA, mais même si c’est le cas, on peut douter qu’ils prennent le risque de s’engager vraiment à fond sur ce plan. Il faudrait pour cela utiliser les « supplétifs » européens. Les convaincre sera une autre paire de manches…
De l’autre côté, Poutine sait tout cela parfaitement. Il sait que, tant que le conflit ne déborde pas directement des frontières de l’Ukraine, il est lui-même relativement protégé contre une telle internationalisation. Pour cette raison, et même s’il met régulièrement en garde les Occidentaux contre les risques d’escalade nucléaire de leurs positions, il reste prudemment, pour le moment, dans les limites du pays. Alors qu’il aurait pu facilement détruire les stocks d’armes entreposées près de la frontière du côté polonais6, il évite soigneusement de le faire, précisément pour ne pas ouvrir la porte à une telle escalade. On peut aussi penser que c’est pour cette raison qu’il a engagé aussi peu de troupes dans cette opération, 150 000 hommes, soit pas plus de 7 % de son armée, une gageure pour attaquer un pays de 600 000 km7. Il se doit d’être très prudent, et de conserver les réserves sufisantes pour une extension possible du conflit sur son propre sol. Et même si probablement la Suède, et surtout la Finlande, risquent d’être acceptés bientôt dans l’Otan, il se gardera bien de s’en prendre à elles directement, fortement et tout de suite, malgré la menace nouvelle qui va peser sur lui8.
Avant tout, il doit régler son problème avec l’Ukraine et, pour cela, il doit d’abord en écraser l’armée. Après cela, la configuration politique aura entièrement changé, parce qu’il pourra dicter ses conditions. Pour cette raison, peu lui importe de dégarnir ses troupes dans des parties du pays moins stratégiques (et même à Kharkiv). Peu lui importe que s’agite la communauté internationale, que s’enflamment les discours, que Zelensky s’exprime encore et encore, que la noria des dirigeants du monde entier fasse la queue à Kiev, que le nième train de sanctions soit voté. Peu importe même que les alliés construisent, à travers la livraison permanente de « petites » armes à des groupes désorganisés ou mafieux, un pays « libanisé » et désormais ingouvernable, surtout dans sa partie Ouest (la partie de l’Est sera à terme intégrée à la Russie). Lui poursuit un but bien précis et un seul : c’est devant le Donbass que se décidera l’affaire, et nulle part ailleurs.
Lorsqu’on en sera là, pense-t-il, il faudra bien parler. Et en face, le camp commence à se fissurer.
Échec de la stratégie américaine
En effet, on voit bien que la stratégie américaine, sur tous les plans, a fait long feu. Sur le plan militaire, l’envoi des matériels ne semble pas, en tout cas jusqu’ici, avoir été aussi efficace qu’espéré9. Sur le plan économique, la série des sanctions n’a pas mis la Russie à terre10. Bien au contraire, l’augmentation des prix et l’inflation vont peser sur les économies européennes de plus en plus. Par rapport à cela, la dépense de milliards de matériels en pure perte va apparaître bientôt comme une erreur tactique majeure faite par nos gouvernements. Enfin, sur le plan diplomatique, les USA n’ont pas réussi à isoler la Russie. La plupart des pays du monde n’ont pas suivi. C’est plutôt le bloc occidental qui apparaît au contraire isolé, et plus encore si l’on considère que se met progressivement en place, à la faveur des sanctions prises, un système de paiement mondial alternatif, qui ferait perdre au USD son monopole11.
Par ailleurs, Poutine sait que le système démocratique occidental est par essence fragile. Il ne résiste pas durablement à la douleur… Déjà, l’Italie commence à faire marche arrière. Alors qu’au début, les dirigeants européens sont tous partis en guerre, la fleur au fusil, la maréchale Von der Leyen en tête, sur l’air de « Méchant Poutine, on va te faire la peau », les choses, et l’opinion en premier lieu, peuvent se retourner très rapidement. Dans ce cas, les « rétropédalages » seront aussi rapides que les déclarations initiales. Pour cette raison, le leader russe n’a pas cherché, lui, à « punir » les Occidentaux, en leur coupant le gaz d’un coup, ce qu’il pouvait facilement faire. Il a craint que les opinions ne prennent alors fait et cause contre lui, et fassent bloc autour de leurs gouvernements12. Au contraire, il « serre le nœud » très progressivement, laissant les opinions et les gouvernements peser, en face à face, le résultat des actions intempestives de ces derniers, non concertées préalablement avec leurs peuples. Si la zizanie s’installe ici, et se répand, c’est gagné pour lui13.
Et même aux USA, la chose peut se produire. En effet, Poutine le sait, la campagne des mid-terms sera le prétexte d’un débat intense. Si, comme l’espérait certainement Biden, celle-ci aurait été, en cas de victoire, l’occasion de faire remonter fortement sa cote de popularité bien compromise depuis deux ans, au contraire, si l’échec s’annonce, ce pourrait être pour lui une véritable Bérézina politique. C’est pour camoufler (plus encore que pour conjurer) cette menace, qu’il fait voter des budgets militaires de plus en plus pharamineux. Mais, pour beaucoup d’observateurs américains, cette fuite en avant sera observée comme une forme de panique14. Déjà, certains militaires de haut rang émettent des doutes sur la pertinence d’une telle stratégie. Face à cela, s’il doit assez rapidement gagner sa bataille du Donbass15, pour le reste, Poutine n’a qu’à attendre. Et plus il attendra, plus la position occidentale apparaîtra comme inefficace sur le plan tactique et exorbitante en termes de coût. Le temps joue à 100 % pour lui.
Quelle issue envisager ?
Que peut-il se passer en finale ? Trois choses sont à considérer en pareil cas : la position de force ou de faiblesse des parties en présence, leur sang-froid et leur détermination.
Pour ce qui est de la position de force, pour autant qu’il gagne sa bataille, ce sera du côté de Poutine. Il sera le vainqueur militaire, économique et diplomatique. Solidement appuyé, qui plus est, sur une opinion interne largement acquise, il aura en face de lui des adversaires fragilisés et divisés.
Pour ce qui est du sang-froid, chacun peut s’accorder sur le fait que le Russe n’en manque pas ! C’est sans doute même sa qualité principale. Face à lui, les dirigeants occidentaux n’ont fait que montrer leurs faiblesses : par rapport à leurs mentors américains, à leurs choix tactiques, à la pression médiatique, à leurs propres opinions. Mis à part Orban, aucun ne fait vraiment preuve de solidité.
La détermination est le point principal. Or elle est, c’est certain, du côté russe, car c’est leur survie même qui se joue. Pour Poutine (il l’a dit et redit, et il faut le croire), la question de l’Ukraine est existentielle. Dans cette affaire, on peut penser qu’il ira jusqu’au bout. Comme l’explique de façon limpide le grand géopoliticien John Mearsheimer, il ne peut pas perdre, parce que la militarisation nucléaire de son arrière-cour proche serait la fin de la Russie16. Donc s’il est amené à perdre, ce sera le cataclysme17. Face à lui, les USA, pour le moment, ne veulent pas perdre non plus, mais, à la différence des Russes, ils peuvent perdre. Si c’est le cas, que se passera-t-il pour eux ? Une bonne opération commerciale finalement, où ils auront pu tester la faiblesse de l’Europe, et les voies et moyens pour son futur dépeçage. Pour le reste, un échec politique ? Ils en ont vu d’autres, depuis le Vietnam : en Afghanistan, en Syrie… Ils sont toujours là. Ils se relèveront. L’avantage des systèmes démocratiques, c’est qu’ils sont souples. Ils effacent la honte facilement. Biden sera renvoyé aux poubelles de l’Histoire, et son successeur, possiblement Trump, profitera de cette occasion pour un grand coup de balai dans « l’État profond », ce qu’il n’a pas pu faire lors de son premier mandat18. La grande Amérique sera un peu écornée, son ego en prendra un coup, ainsi que son monopole et ses pratiques de gangsters (comme l’externalisation de son droit), mais elle s’en portera probablement mieux. Pour nous autres Européens, ce sera la grande inconnue : soit le prétexte d’un sursaut, soit une accélération de la chute…
Mais tout cela, c’est si les choses se passent bien…
François Martin
- Plus personne aujourd’hui, sauf ceux qui sont de très mauvaise foi, ne doute qu’il s’agit d’une guerre entre les USA et la Russie sur le sol ukrainien, et non pas une guerre entre l’Ukraine et la Russie.
- Voir l’exceptionnel Pie XII et la Seconde Guerre mondiale, de Pierre Blet, qui montre l’extraordinaire travail diplomatique du Vatican pendant cette guerre.
- L’internalisation du conflit est déjà en cours. Seule la phase militaire, l’envoi de troupes étrangères, n’est pas encore réalisée. Il s’agit pour les Américains, en utilisant Zelensky, de « pousser dans le dos », à travers leurs opinions exacerbées, les dirigeants européens, pour qu’ils franchissent cet ultime pas.
- Ces matériels doivent en effet parcourir 1500 km dans de grandes plaines à découvert, avant de parvenir dans la zone des combats. Autant dire un véritable « tir aux pipes » pour l’artillerie russe !
- Bien qu’elle ait toujours eu comme objectif de reconquérir un jour le Donbass, l’armée ukrainienne a été construite (par les Américains) sous forme défensive, soit dans des tranchées, soit à l’intérieur des villes. Pour cette raison, l’avancée russe, pour ne pas être trop consommatrice en hommes, ne peut être que prudente et progressive. Mais lorsque l’un des belligérants est statique ou même enfermé, et que l’autre dispose du monopole de l’aviation et de l’artillerie, l’issue en principe ne fait pas de doute. La victoire russe, si les choses se déroulent logiquement, n’est qu’une question de temps.
- Le système d’espionnage russe en Pologne lui fournit certainement la localisation exacte de tout le matériel à livrer, et celui des camps d’entraînement.
- Ceci, à lui seul, suffit à prouver que l’objectif de l’opération russe n’était pas la conquête du pays.
- On peut dire, d’une certaine façon, que l’affaire ukrainienne est déjà pratiquement réglée. La vraie menace pour la paix et l’équilibre du monde, c’est la Suède et surtout la Finlande. Il ne faut pas oublier que la Finlande s’est engagée aux côtés des nazis, et qu’elle n’a obtenu le maintien de son statut démocratique, après avoir été battue par Staline, que contre un engagement de neutralité perpétuelle. Pour les Russes, qui ont la mémoire historique très longue, ce choix de la Finlande en faveur de l’Otan représente donc une menace de première grandeur. Ce sera à n’en pas douter le prochain gros « dossier » de Poutine en politique étrangère, qu’il traitera sous une forme qui n’est pas encore connue.
- Pour la raison indiquée en NDBP n°4. De plus, les combattants ukrainiens se plaignent, semble-t-il, de la multiplicité des types d’engins et d’armes fournis. Ceci, couplé au manque de formation reçue, en rend l’utilisation d’autant plus compliquée et aléatoire.
- Bien au contraire. Le marché russe ne manque de rien. Si les quantités de matières premières vendues sont moins importantes qu’autrefois, l’augmentation du prix de vente le compense parfaitement, et le rouble ne s’est jamais aussi bien porté.
- Voir les travaux de Sergey Glazyev.
- Ce qu’il n’a pas osé faire, les dirigeants occidentaux l’ont fait. Avec leurs trains de sanctions, leurs déclarations martiales et leur livraison d’armes, ils n’ont pas fragilisé Poutine, mais ont au contraire resserré son opinion autour de lui.
- « La discorde chez l’ennemi » (cf. de Gaulle), c’est l’une des composantes les plus importantes de sa stratégie.
- Et pour Poutine aussi…
- Mais en prenant son temps. Cf. NDBP N°5.
- Tout comme la militarisation nucléaire de Cuba aurait signé la fin des USA. Cette crise des missiles était existentielle pour eux. Voir la Smart Reading Press.
- Et dans ce cas, ce sera l’Europe, Pologne, pays baltes, Finlande (si elle rejoint l’Otan) et Royaume Uni en premier, qui paieront le prix fort nucléaire. Contrairement à ce que pensent les naïfs européens, l’Amérique ne répliquera pas, parce qu’elle ne voudra pas risquer, en retour, une frappe sur son propre sol.
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Merci infiniment !
bon résumé, merci
Eh bien n’oubliez pas que les prix des carburants (actuellement 4,80US$ le gallon essence ordinaire aux USA) sont en train de mettre au tapis la grosse machine amerdericaine … Pour eux ces prix sont l’équivalent d’un gros coup de bambou derrière le crane… et s’ils montent encore et que le conflit perdure en plus d’une crise alimentaire d’une inflation ingérable d’une débâcle stratégique de leurs supplétifs en Ukraine et de la division du monde qu’ils ont initié (700 millions d’occidentaux VS le reste du monde) les états unis devront aussi gérer une faillite personnelle vu leur endettement faramineux et la fuite de capitaux énorme en cours créée par l’insécurité occasionnée par le blocage des fonds russes dans les banques occidentales (pour éviter le mème sort… )
Disons le c’est de l’effondrement du système ultralibéral états-unien (occidental) dont on parle bien ici car pour avoir initié alimenté provoqué ce conflit ils seront directement imputables des conséquences et de l’effet boomerang (dé-dollarisation, perte d’influence et de confiance etc.).
pourquoi “ultra libéral” ?
ultra libéral = le liberalisme poussé à l’extreme… : menaces sanctions rétorsions économiques etc… voulez-vous aussi que je définisse “etc” ? …
Le libéralisme n’a rien à voir avec “menaces sanctions rétorsions économiques etc.”
Le libéralisme, c’est juste la liberté, l’égalité de tous devant la loi, le respect de la propriété privée, l’absence d’interférence de l’État dans l’économie ; autrement dit, l’exact inverse de ce que vous (et d’autres) appellent “ultra libéralisme”.
Bref, la question posée par breizh était très pertinente, et vous avez répondu à côté.
“mal nommer les choses est ajouter au malheur du monde”
PS : à votre décharge, ce’st un lieu commun très répandu en France, ce pays “passionné de communisme” (cf le livre de Marc Lazar) qui ignore à peu près tout du libéralisme.
Qu’est ce que le “système ultralibéral états-unien (occidental)” ? Est-ce lui qui s’effondre ou son pays hôte ?
système ultra libéral états-unien = capitalisme sauvage de “I, ME and MYSELF” ou si vous préférez “tout pour ma gueule” … on le voit avec les gaffa qui ne paient aucun impôt nulle part mais aussi la façon dont ils exercent des représailles rétorsions menaces économiques etc…
Le pays “hôte” mais l’occident en général est très mal positionné versus le reste du monde désormais
@Michel
Ce que vous décrivez là n’est pas de l’ultra-libéralisme mais de l’infra-libéralisme. C’est le capitalisme mafieux des familles d’entreprises, qu’on nomme pudiquement le complexe militaro-industriel qui fonctionne grâce à la corruption d’une portion nécessaire et suffisante de la classe politico-médiatique pour atteindre leur objectif: vendre à tout prix, quoi qu’il en coute à l’intérêt général du peuple.
Vous confondez (ultra) libéralisme et corruption.
La solution proposée par ceux qui disent combattre l’ultra-libéralisme est toujours la même : plus de régulation de l’économie, plus d’État, moins de liberté… bref, du socialisme. Or le socialisme a montré toujours et partout qu’il conduisait à la catastrophe.
Ce qui est à combattre, c’est la corruption (des politiciens qui accordent des passe-droits à certaines entreprises privées), et non le libéralisme, qui reste le moins mauvais de tous les systèmes.
C’est entierement la faute des americains, et de leur chenil europeen, qui ont voulu cette guerre. Il faut que ces peuples se debarrassent de leurs dirigeants.
Ce qui est particulièrement inquiétant c’est l’inaptitude au compromis de nos dirigeants occidentaux. Ils ne sont pas du tout câblés comme cela persuadés qu’ils sont d’avoir toujours raison et habitués à passer en force face aux mouvements sociaux et aux revendications diverses de leur population.
C’est plutôt leur soumission totale aux USA qui est en cause. Soumission qui a déjà provoqué l’échec de négociations, quand Zelensky était prêt à discuter et que l’UE a annoncé dans la foulée une nouvelle livraison d’armes. A la possibilité d’ouverture suivante, on a eu la psyop de Butcha…
On assiste à la situation où les deux belligérants auraient pu entamer des négociations sérieuses qui ont été empêchées par les va-t-guerre qui sont derrière l’Ukraine.
Bonne analyse et qui ne fait que conforter nos inquiétudes quant au sort de l’Europe au sortir de ce conflit et en admettant qu’il ne dérape pas vers le nucléaire.
Bonsoir, vraiment très bon article Monsieur Martin.
Concernant la dédollarisation du monde, si qq’un a un graphique récent, cela serait intéressant de le partager. Je fais de la veille partielle sur zerohedge. Si je trouve, je partagerai.
rebonsoir,
à lire, cette tribune datant du 18 février 2022, du Capitaine de vaisseau Yves MAILLARD, ancien attaché naval en URSS et en Russie.
Ce Capitaine avait vu très très juste, avant le début des hostilités. La protection du roi-dollar par les USA ne doit pas être prise à la légère.
https://strategika.fr/2022/02/18/ukraine-le-barbarossa-financier-qui-sannonce/
Excellent article qui met tous les éléments en perspective. Pour reprendre l’exemple de la crise des missiles de Cuba, il faut noter qu’à l’époque, l’URSS, les Etats-Unis et la France étaient dirigés par de véritables hommes d’Etat qui, tous les 3, avaient connu la seconde guerre mondiale et ses désastres. Ni Khroutchev ni Kennedy ni de Gaulle ne voulaient que le monde s’engage à nouveau dans cette impasse. Or, de nos jours, il n’y a qu’un seul homme d’Etat, Poutine. Les autres sont des marionnettes, certes avides de pouvoir, mais focalisées sur le comment garder le pouvoir et n’ayant aucun sens du long terme, ni dans leur capacité à comprendre le passé ni dans celle d’imaginer l’avenir.
Une remarque sur l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’Otan. C’est encore le signe du masochisme des dirigeants européens. Rester neutres les maintient à l’abri de la Russie, sauf coup de folie de Poutine, mais il n’y a que les psychopathes de l’Occident pour croire que Poutine est fou. En revanche, en entrant dans l’Otan ils permettent la militarisation de l’Artique au profit des USA, et ce en défiant la Russie et sa base stratégique de la presqu’ile de Kola. C’est une nouvelle provocation américaine à laquelle la bêtise des dirigeants finlandais et suédois prêtent la main, mettant le couteau sous la gorge de leurs propres peuples.
Cher Monsieur,
Vous avez tout à fait raison. Par ailleurs, en relisant l’article, je m’aperçois que 3 liens ont été corrompus. Je vous les remets ci-dessous :
– L’Italie :
https://planetes360.fr/litalie-sera-t-elle-le-grain-de-sable-dans-la-machine-de-guerre-permanente-de-lotan/
– futur dépeçage :
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/04/05/un-des-objectifs-caches-de-la-guerre-en-ukraine-le-depecage-et-la-ruine-de-leurope/
– Smart reading press :
https://srp-presse.fr/index.php/2022/03/04/lukraine-ce-nest-pas-les-sudetes-cest-cuba
De plus, j’ai trouvé, après avoir publié l’article, un excellent papier sur la Finlande. Les choses sont encore plus graves que ce que vous pensez. Le voici :
https://www.revueconflits.com/guerre-dukraine-la-finlande-sapprete-a-entrer-dans-lotan-et-fait-trembler-toute-leurasie/
Bonne lecture !
L’auteur
Merci pour ces liens, en particulier du site “Conflits” que je ne connaissais pas et qui est excellent. La situation semble encore plus explosive que je le craignais, même si V. Poutine a dit n’être pas inquiet d’une entrée de la Finlande dans l’Otan. La Russie s’est tout de même retirée de l’Alliance des pays de la Baltique.
Messieurs,
En relisant l’article, je m’aperçois que 3 liens ont été corrompus. Je vous les remets ci-dessous :
– L’Italie :
https://planetes360.fr/litalie-sera-t-elle-le-grain-de-sable-dans-la-machine-de-guerre-permanente-de-lotan/
– futur dépeçage :
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/04/05/un-des-objectifs-caches-de-la-guerre-en-ukraine-le-depecage-et-la-ruine-de-leurope/
– Smart reading press :
https://srp-presse.fr/index.php/2022/03/04/lukraine-ce-nest-pas-les-sudetes-cest-cuba
De plus, j’ai trouvé, après avoir publié l’article, un excellent papier sur la Finlande. Les choses sont encore plus graves que ce que l’on pense. Le voici :
https://www.revueconflits.com/guerre-dukraine-la-finlande-sapprete-a-entrer-dans-lotan-et-fait-trembler-toute-leurasie/
Bonne lecture !
L’auteur
juste un détail : qu’est ce que cette histoire de ces soldats russes qui seraient arretés pour crimes de guerre ? Ne serait-ce pas plutot des soldats ukrainiens qui seraient payés pour jouer les soldats russes qui aurait commis des crimes de guerres ???
Il y a un paramètre majeur que vous semblez ignorer : les actions humaines en ce monde sont sous “influences”…
influences que l’on peut qualifier de spirituelles…et depuis la nuit des temps en ce bas-monde qui est notre état d’existence d’êtres terrestres, ces influences agissent et produisent les petits et grands changement cycliques (voir en particulier la Tradition Hindouiste et l’oeuvre en Français du grand métaphysicien René Guénon). Or nous sommes à la fin d’un grand cycle, marquée par la confusion, la violence, l’auto-contemplation narcissique, la folie humaine, l’enfer-mement, expression de la régression spirituelle et intellectuelle du monde humain vers l’infra-rationnel et un sentimentalisme “fou” devenu la référence sociétale contemporaine, en marche avancée vers l’infra-humain et le quasi-démoniaque.
Autrement-dit…on y va et c’est incontounable; la fin de ce monde dont heureusement on ne peut connaitre l’évènementiel précis dans le champ des caraclysmes, constituant le terme ultime de la “Chute”dans l’enfermement et le “ratatinement”, et l’entrée dans un nouveau grand cycle orienté, lui, vers l’ouvert, avec la naissance d’un nouveau monde dont on peut pressentir déjà quelques qualités en gestation.
moi c’est pas tout comprendre tout c’est quoi toi écrire!
Comme vous le dites, c’est surtout l’Etat Profond américain qui joue sa propre survie. Et cela explique beaucoup de choses. Effectivement, le temps joue contre lui et pour Poutine, mais en même temps, ils ont accéléré la fin du dollar en lui faisant perdre son monopole de monnaie de réserve, Toute la puissance du deep state vient du dollar, ce qui a permis le financement (payé par les pays du monde) de la puissance militaire via le complexe militaro-industriel. Ce pouvoir de l’ombre se laissera-t-il disparaître ou jouera-t-il le tout pour le tout?
https://observatoiredumensonge.com/2022/05/19/alerte-la-republique-est-en-danger-b-2/
Les exactions des brigades fascistes dans l’armée régulière et les services secrets ukrainiens
Parmi les soldats de l’armée ukrainienne, dont la Présidence est favorable au mouvement euromaïdan, il s’il trouvent quelques milliers, 2 % (Voir supra), qui sont membres du régiment Azov, réputés de sensibilité néonazie. Ceux-là sont issus des bataillons de volontaires indépendants, dont beaucoup furent intégrés dans l’armée régulière après avril 2014. Ces extrémistes ne cachent pas leur idéologie fasciste, puisque sur leurs étendards flottent des symboles révélateurs de la croix gammée, dont la personnification ukrainienne ne trompe pas. Ce constat ostentatoire conforte l’action militaire engagée par Vladimir Poutine, lequel prétend ainsi vouloir nettoyer l’Ukraine de ces hordes de néonazis qui spolient, violent, torturent et assassinent des pire manières leurs concitoyens séparatistes prorusses dans le Donbass, alors même que des observateurs étrangers constatent que les Occidentaux qui soutiennent militairement l’armée légaliste d’Ukraine, arment du même coup ces ultranationalistes (Source, Le Monde du 23 mars 2022 par Romain Geoffroy).
Parmi ces bataillons armés, des « corps noirs » seront identifiés sous la dénomination de « bataillon Azov », dont la progression numérique s’intensifie au fil des mois. Ces unités combattantes révélatrices d’un hooliganisme paramilitaire, propagent une idéologie d’inquisition et d’extermination. L’instigateur de ce mouvement, Andreï Biletski, se distingue par ses discours xénophobes et antisémites, à travers une idéologie raciste dénommée Assemblée sociale-nationale. Autre indice qui ne trompe pas sur ce retour au National-Socialisme du IIIème Reich, le wolfsangel inversé jadis exhibé par la 2ème division SS. Beaucoup d’autres symboles nazis sont repris par ces nostalgiques d’Adolf Hitler, lesquels arborent le portrait de leur idole sur les tee-shirt Azov. Plus grave encore, à la faveur de l’accord de Minsk I de septembre 2014, ces bataillons paramilitaires furent deux mois plus tard intégrés dans une élite de la garde nationale, légitimant ainsi cette division de néonazis ainsi recrutés, sous la tutelle du ministère de l’intérieur de Kiev, dans l’armée ukrainienne, dont les rangs s’augmentèrent plus de 25 fois au fil des nouvelles conscriptions de volontaires civils fin 2017, séduits par cette ardeur ultranationaliste au timbre des claquements de botte.
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Selon Amnesty International puis l’ONG Human Right Watch et d’autres nombreux rapports onusiens, il est fait état de crimes, de viols et de tortures perpétrés par les noyaux durs de ces brigades de la mort, animés de haine raciale et nourris de slogans suprématistes. Leur montée en charge en politique amenèrent le fondateur de ce corps de vétérans au sein du régiment Azov, Andreï Biletski, à accéder au siège de député aux élections législative de 2014 (bien que perdu en 2019). Dans un communiqué de l’ONU en date de juillet 2018, il est relaté : « De toutes les affaires suivies par Amnesty International, seule celle de l’attaque menée en août 2017 contre une manifestation LGBTI organisée à Zaporijjia a donné lieu à une enquête ayant débouché sur des poursuites judiciaires. Les enquêtes entamées sur plus d’une trentaine d’autres agressions ne s’acheminèrent pas au-delà du stade initial de l’enregistrement de la plainte. […] Aucun responsable des pouvoirs publics ukrainien n’a condamné publiquement la montée des violences perpétrées par les groupes extrémistes ».
Faisant tache, cette réapparition des emblèmes nazies en Ukraine fait désormais des émules en Scandinavie, en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, puisque des rencontres médiatisées ou furtives furent observées entre des leaders de mouvance néonazis venus depuis l’étranger pour rencontrer des chefs charismatiques d’ultra-droite comme Andreï Biletski. Le nombre d’adeptes accrochés à cette idéologie radicale s’étoffant ces cinq dernières années, les effectifs de ces brigades ne sont pas officiellement recensés eu égard au secret militaire entretenu par les autorités de Kiev, lesquelles ne tiennent pas à assombrir cet aspect négatif de leur profil politique, eu égard à leurs alliances avec les atlantistes qui les soutiennent.
Les exemples relatés par l’enquête impartiale établie par la Division de l’information de la documentation et des recherches de l’OFPRA susmentionné font pléthore, mais ne peuvent ici être reproduits eu égard à la protection des données en vertu de l’article L. 335-3 du Code de la propriété intellectuelle. Mais en toile de fond, car ces informations ne présentent aucun motif acceptable exigeant le secret, il s’agit plutôt de ne pas compromettre le bien-fondé d’une alliance glauque entre l’Otan et l’UE avec un chef d’État ukrainien pro-européen. Or, celui-ci est tout à la fois corrompu, d’une part à la lumière de ses relations mafieuses et de son enrichissement personnel aux dépends du patrimoine de l’État en raison des détournements de fonds d’une banque nationale, et d’autre part en regard de sa clémence suspecte vis à vis des bataillons extrémistes et suprématistes d’expression néonazie, que ce Président protège implicitement en les intégrant dans l’armée régulière et en l’absence de poursuites judiciaires.
Néanmoins, relevons que les partisans des unités paramilitaires Azov obtinrent le droit de patrouiller dans les rue pour prétendument y maintenir l’ordre sous l’enseigne d’un parti baptisé, « Corps national ». Mais dans une autre réalité, ces ultranationalistes agissant hors des zones de combat, commirent les pires atrocités contre des Roms, des militants pacifistes et d’obédience communiste, au motif de s’en prendre à des séparatistes (Source : examen du Conseil des droits de l’homme des Nations unies entre le 16 mai et le 15 août 2018 : « Report on the human rights situation in Ukraine »). J’attire l’intention du lecteur sur l’intérêt d’aller visiter ce qu’il se cache derrière le lien codé reproduit supra, car les informations recueillies par l’OFPRA sont quasiment toutes de source officielle, donc publique, provenant d’ONG, de la presse anglo-américaine et d’une organisation locale des droits de l’homme et des Nations unies. Alors, pourquoi en interdire la reproduction dès lors que l’OFPRA s’en approprie la paternité et l’exclusivité, sinon pour ne pas souiller une alliance glauque euro-ukrainienne ?
En remontant la piste de cette cachoterie en usant des méandres alambiqués d’un lien si peu accessible car produit sans publicité, mais en relation avec les services secrets ukrainiens du Président Volodymyr Zelensky, laissons ressortir que l’OFPRA est un établissement rattaché au ministère de l’Intérieur Français. Tout en se dédouanant furtivement en ligne, il s’agit en filigrane pour l’OFPRA, dont l’acronyme est indiscutablement lié à la cause des réfugiés, de ne pas compromettre la politique d’immigration irresponsable de l’État-Macron ! Dire les choses, seulement en les cryptant sur la toile, donc sans les porter aux médias et encore moins à la connaissance des électeurs à la veille des élections résidentielles, permet à la Chancellerie française de reléguer à huis clos la réalité des exactions des corps institués des milices Azov. Faire table rase des tortures assorties de privation de nourriture, d’usage de chocs électriques, de simulacre d’exécution avant la mise à mort des victimes, sans omettre les menaces pesant sur les familles de personnes capturées arbitrairement, les viols et spoliations de biens meubles ou immeubles, cela relève de la complicité. Tout cela rappelle évidemment les pratiques nazies d’une sombre époque.
À suivre
Daniel Desurvire
Cher Monsieur,
Merci pour ce développement passionnant, qui rejoint tant le rapport de l’OFPRA que j’avais déjà lu, que l’interview de Stratpol avec le journaliste Laurent Brayart au sujet du système de torture instauré depuis 2014 par les neonazis, dans le Donbass, mais aussi dans tout le reste de l’Ukraine, système que les grandes institutions humanitaires présentes sur place connaissent parfaitement, mais dont elles ne disent mot.
https://youtu.be/9xQ0qXM77h4
Cordialement,
L’auteur
Merci pour cet excellent article, très mesuré, et qui fait bien le tour de la situation. En sus de Conflits (excellent article sur la FInlande), je me permets de signaler le site chroniques du grand jeu pour ceux qui s’intéressent à la géopolitique.
Chers amis,
Ci-dessous un complément d’information, avec le dernier bulletin de Stratpol.
https://youtu.be/_FEB5eNvoSo
Vous apprécierez la qualité et la précision de l’etude du front, qui contraste totalement avec les analyses si peu professionnelles que vous entendez sur les plateaux, ou bien les affirmations comme quoi l’armée Russe est à bout de souffle. A ce titre, le fait que les américains aient demandé aux russes un cessez-le-feu immédiat est peut-être, comme le dit Xavier Moreau, un signe comme quoi ils ont analysé, eux, la situation ukrainienne comme désespérée.
Merci encore pour tous vos commentaires éclairés.
Cordialement,
L’auteur
Dernier complément : la dernière conférence limpide de John Mearsheimer :
https://odysee.com/Mearsheimer-Ukraine-VF:fc144f1b61cc3b296159022245ec98775acc6556
Cordialement,
L’auteur
Bonjour,
je suis tout à fait d’accord avec votre analyse détaillée, mais j’aimerais y ajouter une facette mondialiste que vous n’avez pas soulevé et qui, à mon sens, pourrait plutôt orienter le bloc USA/CANADA/UE vers une guerre contre la Russie et ses alliés.
A mon sens, le système économique américain est à bout de souffle; nous en avons eu les prémices en 2008. La planche à billets a trop fonctionné. Les traders américains ont soutiré économiquement ce qu’il pouvait de l’UE. Le système américains, où plutôt l’empire américain se pose sur le monde, tout du moins essaie, et se retrouve stopper par la Russie. Tout le monde connait leur façon de procéder, on à pu constater ce qu’il s’est passé au Koweit, en Serbie, en Lybie, en Syrie, en Tunisie… . iI n’attaque jamais directement mais se servent de partenaires commerciaux, notamment la France, plus grosse force de frappe de l’UE, pour faire le sale boulot. Depuis le chute du mur, le système américain n’a cessé de réduire le territoire Russe, qu’il avait eux même mis en place à Yalta. Yougoslavie de Tito, la Serbie, la Pologne, la Roumanie… ,Cuba,… et maintenant l’Ukraine. Le système américain à une politique expansionniste, liée par des traités d’échanges commerciaux, qui vassalisent leurs partenaires (TAFTA pour l’UE et CETA pour le canada). Leur vision mondialiste, gérée par Klaus Schwab, à pour but la gouvernance unique (il l’explique très bien dans son livre le grand reset). Cette organisation mafieuse, supervisée par de très grosse multinationales, que l’on pourrait reconnaitre aux pays membres de l’OCDE, s’impose petit à petit de gré ou de force. La France est tombée avec la disparition de De Gaulle. Qu’adviendra t il de la Russie post Poutine?
Maintenant, dans notre cas présent, les USA sont tellement endettés et pris à la gorge avec un dollars perdant de sa valeur continuellement, et une planche à billets qui tourne plein régime qu’ils leurs faut agrandir leur zone d’influence pour retrouver un peu de souffle économique. La solution complémentaire en cours organisée par cette caste mondialiste est de passer l’économie au tout virtuelle, incluant les dettes! Elle est pas belle la vie, passer d’une dette physique étalonnée sur une valeur or à une dette virtuelle qui par conséquent n’existera concrètement plus mais servira de base à des réformes politiques ultra libérales.