Comme dans nombreux pays, en France, la crise du Covid-19 a eu des répercussions majeures sur l’enseignement. Les dommages causés par les confinements apparaissent petit à petit. Le rapport publié par le ministère de l’Education nationale le jeudi 7 novembre dernier a révélé une baisse inquiétante du niveau des élèves de 4 ème, que ce soit dans l’enseignement public ou privé. Les responsables pensent que leur difficulté scolaire est liée aux confinements pendant la pandémie du Covid-19. Les élèves ont du mal à remonter la pente sur nombreuses matières, même des années plus tard. En français, la situation est particulièrement alarmante.
Durant la crise COVID, les autorités sanitaires françaises ont fait en sorte que le public se conforme coûte que coûte aux restrictions de confinement en constante évolution. Un rapport publié par le ministère de l’Éducation nationale le 7 novembre pointe une baisse inquiétante du niveau des élèves de 4ème, conséquence directe des confinements liés au Covid-19.
Baisse du niveau en français
Dans un rapport qu’il a publié le 7 novembre dernier, le ministère de l’Education nationale a mis en évidence une conséquence réelle de la pandémie du Covid-19 sur les résultats scolaires des élèves de 4 ème.
https://actu.orange.fr/france/evaluations-scolaires-le-covid-en-partie-responsable-du-niveau-inquietant-des-eleves-de-4eme-magic-CNT000002fMHuu.htmlLe rapport révèle que le niveau des élèves de 4ème a chuté entre 2020 et 2024. Cette tendance est observée tant dans l’enseignement public que privé. En français, la situation est particulièrement alarmante : de nombreux élèves peinent à retrouver un niveau acceptable après les années de confinement imposées par la pandémie de Covid-19.
Les évaluations scolaires ont révélé que le niveau en français des élèves est particulièrement faible. En mathématiques, les résultats sont moins catastrophiques.
Les responsables associent cette baisse du niveau scolaire des élèves aux confinements mis en place pendant la pandémie du Covid-19. Pour rappel, les enfants n’ont pas pu aller à l’école en raison du verrouillage des établissements scolaires, une mesure prise par Macron.
Selon Caroline Pascal, directrice de l’enseignement scolaire, les élèves actuellement en classe de 4ème ont traversé leurs années de CM1 et CM2 en pleine crise sanitaire. « Ils ont vécu le Covid durant les années CM1 et CM2 », explique-t-elle sur BFMTV. L’enseignement à distance et les perturbations ont empêché une préparation optimale à l’entrée au collège, expliquant des résultats en deçà des attentes.
Le niveau plus stable pour les 6 ème
Le rapport du ministère de l’Education nationale a aussi révélé que les résultats des élèves de la classe de 6 ème sont plutôt stables, aussi bien en maths et qu’en français. Les analyses menées par les responsables ont révélé que les enfants scolarisés en Réseau d’Education Prioritaire Renforcé (REP+) ont un bien meilleur résultat. Leur niveau en mathématiques a connu une hausse. Les politiques mises en place ont à priori payé, mais les résultats sont loin d’être satisfaisants d’après le ministère.
Le ministère a indiqué que les résultats en français sont à la hausse depuis 2017 d’après l’analyse. En effet, la part des élèves dans les groupes de performances les plus faibles a diminué. Elle est passée de 31,7% à 26,9% entre 2017 et 2024. Toutefois, en dépit de ces résultats jugés « encourageants », le niveau en compréhension écrite des élèves 6 ème reste faible. Seul un élève sur deux a obtenu un score satisfaisant après les évaluations.
Bon nombre des élèves ont également un problème en maths. 43% d’entre eux ne savent même pas que « 0,04 équivaut à quatre centièmes ». Une telle lacune au niveau de la connaissance est jugée très inquiétante. Le ministère espère que les mesures récentes adoptées pourraient générer des progrès.
Le Courrier des Stratèges
Pensez par vous-même
Un peu contre-intuitif : les élèves de 6e sont ceux qui ont subi les confinements en CP et CE1, soit pendant la période d’apprentissage de la lecture.
Pour connaître un enfant dans ce cas, il n’a jamais rattrapé les lacunes installées à ce moment-là. Mais peut-être d’autres s’en sont-ils mieux sortis…
On peut se dire aussi que c’est un peu facile de mettre sur le dos du Covid une baisse générale du niveau depuis des années.
Il en est de même pour la baisse de la natalité ou l’augmentation des cancers: le Covid n’a fait qu’accélérer une tendance préexistante.