Le programme LREM aux européennes est en cours de confection. Le travail d’élaboration est discret. Il fait la part belle à la technostructure, qui compte bien s’appuyer sur la majorité présidentielle pour défendre ses intérêts. Le Parisien a le bon goût d’en détailler quelques arcanes.
Il faut absolument lire l’article de ce dimanche que le Parisien consacre à la préparation des élections européennes et surtout du programme au sein de LREM. Car derrière la guerre des candidatures que nous avons évoquée, où s’affrontent Agnès Buzyn et Nathalie Loiseau, le vrai enjeu réside dans la fabrique des éléments de langage que le groupe LREM portera au parlement européen une fois élu.
Sur ce point, Le Parisien a eu la bonne idée de visiter les locaux discrets de la rue du 4 Septembre où la République En Marche prépare sa doctrine. Quelques phrases sont révélatrices:
Dans la pièce, un avocat spécialiste en nouvelles technologies, un consultant en affaires européennes, un haut fonctionnaire de Bercy ou encore un administrateur de la commission européenne. Les propos sont techniques, précis. Les argumentaires, comme la faisabilité des propositions, passés au peigne fin. C’est Garance Pineau, la directrice du projet pour En Marche aux européennes, qui pilote les échanges.
Tiens! un consultant, un haut fonctionnaire français, un haut fonctionnaire européen à la manoeuvre? On dirait que LREM, c’est le parti de la technostructure. Manifestement, la leçon des Gilets Jaunes n’a pas fait d’émules et n’a pas percolé…