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🎖Se préparer à la grande crise bancaire qui vient

Éric VerhaegheparÉric Verhaeghe
3 novembre 2020
dans Economie, La confidentielle des stratèges
Temps de lecture : 6 minutes
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Une grande crise bancaire est en préparation, qui passe sous les radars d’une actualité très chargée et très portée sur des sujets très différents des préoccupations de la finance. Mais, au printemps, lorsque les premiers défauts de paiement interviendront dans les remboursements des entreprises, le pire est à craindre. Les banques des pays industrialisés ont en effet cumulé de nombreux risques à l’occasion du confinement et de la pandémie de coronavirus, qui pourraient se transformer en un redoutable séisme collectif. Il faut se préparer dès maintenant au pire : voici nos suggestions pour le faire. 

Une grande crise bancaire est de plus en plus probable dans l’année qui vient, compte tenu des engagements que les banques européennes ont dû prendre pour faire face au coronavirus. Rendus indolores par les interventions massives de la BCE, ces engagements risquent de se transformer en une méchante bombe à retardement, qui pourrait entraîner avec elle les marchés financiers. On fera attention à la suite des événements, et on s’y préparera activement. 

Pourquoi une grande crise bancaire se prépare ?

La fragilité des banques est une réalité bien connue, et pratiquement autant occultée que les conflits d’intérêts dans le domaine de la santé publique. Depuis longtemps, nous signalons les alarmes qui sont émises par la planète financière sur le manque de solidité d’un certain nombre d’actifs bancaires. Le fait que les banques n’aient pas purgé, loin de là, leurs bilans de tous les actifs pourris qui y prospèrent est un fait bien connu. 

Le confinement et la crise boursière de mars ont accru le phénomène. Les Etats ont sommé les banques de soutenir les entreprises pour éviter des faillites massives. En Europe, cette politique s’est traduite par l’octroi de prêts d’attente pour faire face à l’effondrement de l’activité. 

Désormais, les inquiétudes se font jour sur la capacité des entreprises à rembourser ces prêts. Jusqu’à l’été, les réserves de trésorerie avaient permis d’éviter le pire, et de nombreuses entreprises laissaient l’argent des prêts dormir sur les comptes sans y toucher. Mais le deuxième confinement devrait durcir la situation et nul ne sait sur quoi celui-ci finira par déboucher. 

Il est très plausible que le mécanisme des prêts garantis se transforme en piège : il a maintenu en vie des entreprises sans avenir qui peineront à rembourser leurs dettes. C’est ce qu’on appelle la zombification de l’économie. 

Pour les banques, les situations de défaut de paiement risquent donc de se multiplier et d’apparaître comme un poison à haute dose. 

Couac gouvernemental sur le remboursement des prêts garantis

Bruno Le Maire a affirmé que les prêts garantis n’auraient pas être remboursés en fin d’année, comme le prévoyait le dispositif initial. Problème, cette décision relève des banques, et le ministre n’est pas en position de décider des règles de remboursement sans une validation européenne. La Banque de France annonce des décisions au cas par cas. 

La stratégie de la BCE suffit-elle à endiguer le risque ?

Depuis plusieurs mois (nous l’avions aussi signalé en son temps), la BCE annonce que, pour éviter une crise systémique, elle encourage à des regroupements et des fusions entre banques. Le pari qui est fait repose sur l’idée qu’une moindre concurrence au niveau européen permettra aux « survivants » de dégager de la trésorerie par une mécanique assez simple : les banques devront dépenser moins d’argent pour acquérir des clients, et cet argent épargné réduira leur risque de faillite. 

Cette stratégie a même fait l’objet d’une étude approfondie et tout à fait officielle le mois dernier. Dans ce cadre, l’idée d’une absorption de la Société Générale par la BNP est même revenue sur le tapis et pourrait être étudiée au cours de l’année 2021. 

Toute la question est de savoir si cette réduction de la concurrence suffira à éviter le pire sur les marchés. Des spécialistes de la question ne manquent pas d’exprimer leurs doutes. Une fois de plus, tout laisse à penser que l’incurie de la technostructure en matière financière nous emmène dans le mur. 

Les banques centrales sont devenues des prêteuses en dernier ressort

Il faut se méfier des conséquences d’une crise bancaire en cascade, car elle impliquerait forcément les banques centrales et singulièrement la banque centrale européenne qui rachète massivement, depuis de nombreux mois, les actifs douteux des banques. C’est d’ailleurs cette mécanique qui avait suscité un recours contentieux en Allemagne contre la participation de la Bundesbank aux rachats de la BCE. 

Autrement dit, dans le bilan de la banque centrale européenne, on retrouve désormais un fourre-tout, dont des actifs pourris qui risquent de ne jamais être remboursés. Pour éviter une fièvre financière, la BCE a accepté que les banques de premier ressort la contaminent avec leurs opérations qui partent en capilotade. C’est ce qu’on a appelé le quantitative easing. 

Dans la pratique, la crise de 2008 n’avait pas éclaté autrement que par cet affaiblissement des banques centrales devenues prêteuses en premier ressort, ce qui n’est pas leur mission. 

Les pays les plus pauvres au bord du gouffre

Selon le FMI, les pays les plus pauvres devraient être les premiers à mettre le doigt dans l’engrenage du défaut de paiement. La Zambie n’en serait pas très loin. L’Afrique du Sud et le Nigéria traversent un moment difficile. Le FMI s’en préoccupe beaucoup…

Aux USA aussi, la situation est tendue

On aurait tort de croire que cette exposition au risque ne concerne que les banques européennes. Aux Etats-Unis, des experts commencent à avoir froid dans le dos. Les financiers américains sont à nouveau inquiets à cause du marché des produits complexes, qu’on a appelé à une époque le shadow banking. 

On lira par exemple dans l’International Banker un article de la mi-octobre qui tire le signal d’alarme sur cette question. L’auteur de cet article écrit notamment :  » the level of banks’ nonperforming loans could very well reach a critical stage that forces them to scale back lending and induce a credit crunch, similar to 2008″. Autrement dit : le niveau d’engagements non-performants des banques pourrait très bien atteindre un stade critique qui les forcerait à diminuer leurs prêts et déboucherait sur un « credit crunch », comme en 2008. Dans cette hypothèse, les craintes de défaut interrompraient le financement d’une économie très affaiblie et pourraient conduire au pire. 

Pour l’instant, les experts sont encore circonspects et prudents. Mais on sent bien que l’angoisse monte, accrue par les effets de ce deuxième confinement dont personne ne peut présager de la durée. 

Comment anticiper cette crise ?

Il faut retenir de ces éléments encore incertains, mais qui pourraient devenir certains dans un temps très court, que les actifs financiers risquent de connaître une période très troublée. Si l’on veut éviter les risques, on dispose d’une période de six mois pour anticiper une restructuration de ces actifs. Nous recommandons de ne pas laisser plus de 30.000€ en épargne bancaire (livrets A, etc.) et d’opérer une transition raisonnée vers l’or et l’immobilier, qui seront, pour les deux ans à venir, moins secoués par la vague qui arrive… 

Mais il faut évidemment suivre quotidiennement la situation pour bien doser son effort. 

Étiquettes : BNPcrise bancairePrêt garanti par l'EtatSociété Générale
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Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Fondateur du Courrier des Stratèges. Ancien élève de l'ENA, ancien administrateur de la sécurité sociale. Entrepreneur.

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Commentaires 1

  1. ELISHA says:
    il y a 2 ans

    Sujet très intéressant

    Répondre

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