Le président américain Joe Biden a accordé une interview à CBS dimanche 18 septembre 2022. Le chef d’Etat américain a abordé de nombreux sujets. Il a affirmé la fin du Covid-19 aux États-Unis, compte tenu du recul du nombre de contaminations et de décès. Il a aussi abordé d'autres questions relatives à la politique intérieure et extérieure américaine, notamment sur Taïwan et sur l'Ukraine. A moins de deux mois des élections de mi-mandat, Biden n’a pas manqué de critiquer son prédécesseur concernant le traitement de certains documents gouvernementaux. Le plus vieux président jamais élu aux États-Unis, s'est aussi projeté sur son intention de briguer un second mandat en 2024.
Alors que l’Union Européenne s’enfonce dans la covidémence, les États-Unis commencent à choisir peu à peu la voie de la raison. Le mouvement visant à “tourner la page” de la pandémie semble s’être accéléré ces derniers jours. Le 06 septembre dernier, le message de l’administration Biden se voulait rassurant, le pays a plus ou moins dépassé la phase d’urgence. Biden dit ne suivre que les recommandations du Centers for Disease Control and Prevention (CDC). En effet, une étude réalisée et éditée par les CDC explique que la contraction d’une infection antérieure est en mesure de protéger un individu, bien plus que le fait de procéder à la vaccination. 95 % des Américains ont été soit vaccinés, soit infectés par le Covid. Même si l’immunité diminue au fil du temps, bon nombre d’Américains seraient donc en partie protégés contre le virus, notamment contre les formes graves. Aussi, ces derniers mois, les CDC assouplissent de plus en plus les directives relatives à la quarantaine et au dépistage du Covid-19. Comme dans nombreux pays, la situation sanitaire s’est nettement améliorée aux États-Unis. Après deux ans de crise sanitaire, selon un sondage de l’Université de Monmouth, 70% des Américains disent qu’il est temps pour le pays d’en finir avec le Covid surtout après l’ étude de Johns Hopkins affirmant que les mesures de confinement de 2020 n’ont guère contribué à réduire le taux de mortalité lié au COVID-19.
Fin du covid, un changement de position à des fins politiques ?
Lors de l’interview dans l’émission 60 minutes sur CBS, le président Joe Biden a déclaré que la pandémie du Covid-19 est désormais « terminée » aux États-Unis. Le président Joe Biden a assuré dimanche « nous avons encore un problème avec le Covid, on consacre beaucoup de travail à ce dossier… mais la pandémie est terminée », et de souligner que « si vous regardez autour de vous, personne ne porte de masque, et tout le monde a l’air en plutôt bonne forme. Donc je pense que c’est en train de changer ».
Les chiffres de l’épidémie sont en baisse depuis mi-août .En effet, les États-Unis enregistrent moins de 50 000 nouveaux cas en moyenne par jour. On est bien loin du pic de janvier, avec quelque 800 000 cas de contaminations par jour.
Pourtant selon Michael T. Osterholm, spécialiste des maladies infectieuses à l’université du Minnesota dans le New York Times , les États-Unis enregistrent encore 400 décès au quotidien. Aux États-Unis, le Covid reste la 4e cause de décès.
D’après le 46e président américain, la campagne de vaccination réalisée au printemps 2021 a permis aux États-Unis de remporter une bataille contre le Covid-19. Mais l’apparition du variant Omicron et ses sous-lignages oblige le pays à relancer le combat.
Actuellement, selon les données des CDC plus de 90% des nouveaux cas d’infection au Covid-19 sont causés par les sous-lignages d’Omicron BA.4 et BA.5.
Pour bénéficier d’une protection en automne et en hiver, l’administration Biden espère débuter la campagne de rappel au plus vite. Ashish Jha coordinateur de la réponse au Covid-19 a déjà exhorté les Américains de plus de 12 ans, à faire leur vaccin contre la grippe en même temps que leur rappel anti-Covid avec les vaccins bivalents ciblant Omicron.
Mais pour les républicains, à l’approche des « midterms », les démocrates changent de paradigme par crainte de perdre la majorité au Congrès.
Pour rappel le républicain, Mike Berg (porte-parole du NRCC), avait déjà dénoncé l’attitude des démocrates sur les restrictions Covid-19. Il les accusait de changer de position à des fins politiques. “Le COVID a été un exercice politique pour les démocrates depuis le début. Les électeurs ne sont pas prêts d’oublier que les démocrates ont ignoré la science, ont cédé à leur base radicale et ont imposé des restrictions et des mandats inutiles à leurs électeurs”, a-t-il déclaré.
Des questions sur la politique intérieure et extérieure américaine
Joe Biden a aussi déclaré sur CBS que l’armée américaine est prête à défendre Taïwan en cas d’invasion chinoise. Lorsqu’on lui a demandé si les États-Unis vont envoyer des soldats sur l’île, l’occupant de la Maison-Blanche a répondu que OUI, une déclaration qui a provoqué l’ire de Pékin. Pourtant, M. Biden a auparavant déclaré que les États-Unis étaient en faveur de la politique d’une seule Chine. Ainsi, il n’avait pas encouragé le désir d’indépendance de Taïwan.
Biden avait toutefois ajouté que « Taïwan forgeait son propre jugement ». Après cette interview, un responsable de la Maison-Blanche a déclaré qu’officiellement, la politique de Washington concernant l’île n’a pas encore changé.
Notons qu’au cours de l’interview, le président des États-Unis a critiqué l’ancien occupant de la Maison-Blanche, Donald Trump, concernant le traitement de certains documents gouvernementaux.
Il a déclaré que les actions de l’ancien président étaient « totalement irresponsables » et que certaines données et méthodes de renseignement auraient pu être « compromises ».
Joe Biden a aussi lancé une mise en garde contre son homologue russe concernant l’utilisation d’armes nucléaires en Ukraine. On lui a demandé ce qu’il dirait à Vladimir Poutine si ce dernier décide de recourir aux armes chimiques ou nucléaires. La réponse du président américain était : « Ne le faites pas. Ne le faites. Ne le faites pas. Vous allez changer le visage de la guerre comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale ». Pour. Biden, l’Ukraine est en train de remporter la bataille.
Le dernier sujet évoqué lors de cette interview de 60 minutes concerne la participation de l’actuel occupant de la Maison-Blanche lors de la prochaine élection qui aura lieu en 2024, où il devrait avoir 82 ans. Il a répondu : « Est-ce une décision définitive que je me représenterai ? Cela reste à voir ». Pour mémoire, en 2020, il a déjà déclaré qu’il choisirait à nouveau son actuelle vice-présidente, Kamala Harris, pour être sa colistière.
La pandémie est finie, mais les pouvoirs d’urgence restent. On ne sait jamais, ça peut encore servir…
La pandémie qui n’est qu’une épidémie dramatisée, lorsque le sens des mots changent, les royaumes deviennent ingouvernables (Confucius).
Je regrette de pointer un contresens par erreur de citation…
La citation exacte de Confucius est: « Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. ». Celà n’empêche pas le royaume d’être gouvernable, au contraire… La tentation du langage Orwellien chez les psychopathes ne résiste pas à l’ivresse de l’expérience, et tant que les hommes abdiquent leur liberté et se soumettent, le tyran est conforté dans son gouvernement des choses et des êtres… Les préfets de la République ont été portés aux nues il y a deux jours dans une harangue délirante de deux heures, félicités pour leur gestion magnifique de l’épisode des Gilets Jaunes… Le « narratif » veut avoir le dernier mot sur l’Histoire…
Le pays se dit gouverné, il est gouverné…
Jusqu’à la chute…
Certaines fins de vie sont vraiment tristes à observer.
Le simple humanisme voudrait qu’on protège ce vieillard de lui-même. Hélas dans ce domaine l’indigence de la caste est chaque jour démontrée.