Réunie dans la Galerie des Glaces pour célébrer la fin de l’abondance autour d’une montagne de homard bleu, la néo-aristocratie franco-britannique rassemblée autour de Charles III et d’Emmanuel 1er semble avoir voulu officialiser le virage néoconservateur des élites issues de mai 68.
Bernard Arnault étant au capitalisme ce que Jack Lang est à la culture, il était judicieux que l’un et l’autre soient – au mépris de tous les vieux préjugés républicains concernant la distinction public/privé, ou encore l’opposition droite/gauche – invités à cet événement people aux frais du Très contribuable.
Au risque de révolter ce dernier ? Aucun risque, compte tenu de son profil sociologique : la minorité de français encore soumis à l’imposition directe exhibe en effet un portrait-robot proche de celui des invités : celui d’un Boomeristan dans lequel le patrimoine (critère dominant d’une société de castes) a depuis longtemps pris le pas sur le revenu productif (qui caractérisait la France à l’époque de la société de classes).
Subséquemment hantée de nostalgies d’Ancien régime, illibérales, la droite française fermera donc un œil sur la parfaite illégitimité de ce Gotha reconstitué, qui recharge le logiciel du Siècle de Louis XIV, mais sur un système d’opération hérité de Mai 68 : couples non-féconds et illégitimes fondés sur l’amour, bises et copinage non-protocolaire entre élus du peuple et princes du sang, etc..
Charles III de Davos trinque avec Emmanuel 1er de Bruxelles
Finalement, les aristocrates de l’Ancien régime précédent étaient aussi – en dépit des généalogies fantaisistes qu’ils commandaient aux Gala en alexandrins de leur époque – sortis de quelque-part, et c’est la forme qui compte.
Or la forme est respectée : ces connivents dont le sang bleuit à vue d’œil, rotant encore le Mouton Rothschild de la Galerie des Glaces, se retrouvent le lendemain au Sénat – comme on allait jadis à la chapelle de feu l’Eglise catholique – pour communier dans la religion du moment (chargée d’expliquer une fois de plus en quoi la pauvreté est vertueuse), qui est la mythologie climatiste. Et c’est le chapelain néo-malthusien Windsor qui a célébré l’office.
Comme quoi, le mondialisme, ce n’est pas en premier lieu une série d’institutions fantoches (comme cette UE que la Grande Bretagne a quitté sans s’éloigner d’un pouce de Davos), mais la domination d’une Caste transnationale, qui assume désormais au grand jour l’ensevelissement des principes de la période nationale/démocratique de l’histoire occidentale.
Quelle plume !
les clivages se sont effondrés lors de l’élection de 2007 par alain soral.
“Alain Soral videodrom.org interview le 8 juin 2007 à propos de l’élection de Nicolas Sarkozy”
https://www.youtube.com/watch?v=atYLw2zbS2Y
Merci. La réalité dépasse la fiction.
Excellent parallèle entre la sobriété imposée au petit peuple et la pauvreté vertueuse d’ancien régime. Toutefois le roi Charles est plus respectable que notre sociopathe président qui a beaucoup trahi et poignardé pour arriver à son Élysée . Le roi est aimé par une majorité du peuple UK et notre président est détesté par une majorité du peuple.
Quand même, car c’est un grand vin, Camilla ne va pas boire son jéroboam cul sec. Elle repart même avec 15 jours de bon gout Français, dame de fer en abbaya ? On reconnait tout complotiste non vacciné, dès qu’une dose d’humour se pique dans le sinistre discours. Desconstrasté, pas mal!
Encore que les “institutions fantoches” servent de marchepied au mondialisme…
Bravo pour la pertinence de cet article.
Ce qui est manifeste de “l’illégitimité de ce Gotha reconstitué”, c’est la présence de tous ces membres du show-bizz, personnages dénués d’épaisseur mais ayant probablement voté Macron : Gainsbourg, Bouquet, et les autres…
Je me souviens de Carole Bouquet qui faisait la promotion du préservatif dans le début des années 2000, disant qu’elle avait appris à son fils d’une douzaine d’années à l’utiliser…A vomir !