La capitale chinoise a décidé d’appliquer des restrictions sévères pour endiguer la vague Omicron qui la frappe actuellement. Malgré l'échec du confinement, la Chine persiste et signe à Shanghai. Mercredi, les autorités locales ont annoncé que toute personne, qui ne respectait pas les règles de confinement, sera punie sévèrement.
Depuis l’année 2020, les autorités chinoises se sont empressées de mettre en place une stratégie très stricte du zéro covid dans le but de contenir la propagation du virus responsable de la pandémie actuelle. Cette stratégie « zéro covid » commence à faillir, et la grogne commence à monter chez les Shanghaïens.
Sanctions lourdes en cas de non-respect des règles de confinement
Avec la vague Omicron qui s’abat sur la mégalopole Shanghai, Pékin impose à la quasi-totalité des 26 millions d’habitants un confinement strict qui comprend : dépistage massif, quarantaine, isolement forcé, traçage des déplacements à travers des applications mobiles.
L’organe disciplinaire chinois appelle la population à « combattre l’épidémie d’un seul cœur… et à travailler ensemble pour une victoire rapide ».
Dans le cadre de sa politique de « zéro Covid », le ministère de la Santé a mis en place des mesures de confinement sévères en vue de briser les chaînes de transmission du coronavirus. Les 26 millions d’habitants de Shanghai n’ont plus le droit de sortir de chez eux et ils ont du mal à s’approvisionner en nourritures et fournitures quotidiennes. Frustrés, certains d’entre eux sont tentés d’enfreindre la loi.
Mercredi, la ville de Shanghai a déclaré dans un communiqué que les personnes qui « enfreignent les dispositions de cet avis seront traitées dans le strict respect de la loi par les organes de sécurité publique…. Si cela constitue un crime, ils feront l’objet d’une enquête conformément à la loi ». Autrement dit, les sanctions pour non-respect des règles de confinement seront particulièrement lourdes.
Une hausse des cas d’infection
Mardi, Shanghai a enregistré 25 141 nouveaux cas d’infection contre 22 348 un jour plus tôt. Dans la majorité des cas, les patients testés positifs ne présentent pas de symptômes. Les cas symptomatiques ont également augmenté, il est passé de 994 à 1 189. Les mesures sanitaires adoptées dans la ville commencent pourtant à pénaliser plusieurs secteurs économiques de la Chine.
Ces mesures anti COVID à Shanghai reflètent encore l’impasse de la stratégie “zéro COVID” visant à éliminer les chaînes de transmission. Une stratégie qui a inévitablement des répercussions sur l’économie mondiale.
Les économistes de HSBC tirent sur la sonnette d’alarme. Cette politique ne nuit pas seulement au tourisme et à l’hôtellerie, mais elle menace les chaînes d’approvisionnement dans tous les secteurs.
Face à ce confinement forcé et drastique, la population commence à crier sa frustration depuis leur fenêtre et leur balcon. En effet à cause des restrictions, les habitants commencent à se révolter.
Alors que le prix des stocks de nourriture a bondi, la population fait aussi face à une pénurie alimentaire à cause de la fermeture des supermarchés et de l’épuisement des articles des épiceries en ligne, d’autant plus que les livreurs se font rares. La population a faim.
Face à ce mécontentement croissant, le Parti communiste essaie de calmer les esprits. Les réseaux sociaux sont inondés de commentaires critiques sur la situation, mais rapidement censurés par le parti. Les auteurs sont mis en garde.
A Shanghai, ces mises en garde sont de plus en plus présentes dans les espaces publics, où des messages très clairs sont affichés sur des écrans: “surveillez votre langage ou faites face à une punition sévère”, “n’exprimez pas en ligne des opinions en lien avec la pandémie”.
Néanmoins, les autorités de la ville ont déjà promis d’améliorer la situation en commençant à alléger les restrictions en découpant la ville en secteur, permettant une certaine liberté de mouvement.
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